Dans le Var et les Alpes-Maritimes, plus d'une centaine de journalistes du groupe Nice-Matin se sont rassemblés pour demander plus de moyens à leur direction. Ils espèrent une reprise du dialogue social après une première réunion mardi dernier.
Le mouvement couve depuis longtemps dans les rédactions du groupe Nice-Matin, mais le voilà désormais structuré "de façon spontanée suite aux assemblées générales qu'on a eues début mars à Nice et Toulon" explique Rodolphe Peté, délégué syndical SNJ qui affirme que la rédaction "fait part de son mal-être, de la dégradation de ses conditions de travail" qui ont conduit à une motion de défiance contre le comité de direction.
Cette journée de grève avait plusieurs revendications portées haut et fort: des renforts immédiats, la titularisation des CDD et un effectif plancher pour permettre un travail de qualité. Mais ce qui a déclenché le rassemblement devant l'immeuble qui abrite les bureaux de Nice-Matin, c'est une réunion avec la direction qui a eu lieu mardi dernier. "Ils nous ont fait des propositions qui n'ont pas été jugées satisfaisantes" indique Rodolphe Peté. Feu aux poudres: déclenchement d'une grève. "Le but étant qu'on fasse en sorte que des négociations aboutissent, qu'on reprenne le dialogue social et qu'on arrive à avoir les conditions de travail qui nous permettent de faire notre travail local".
Et c'est là tout l'enjeu: retrouver des moyens "à l'aune des municipales qui approchent et qui seront un enjeu majeur pour nos titres" en plus d'être l'élection la plus attrayante pour les électeurs et donc lecteurs du journal. Compliqué à couvrir quand les journalistes admettent ne plus arriver "à faire vraiment correctement le travail". "On demande simplement à avoir un cap clair, à ne pas avoir des gens qui changent tous les deux ans avec un discours qui change tous les deux ans et avoir de la transparence". Contacté, Denis Carreaux, directeur des rédactions du Groupe Nice-Matin nous a répondu ne pas souhaiter s'exprimer "pour le moment" sur le sujet.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !