Il existe bien des dictionnaires du football, à l’honneur en ce moment. D’évidence, le vocabulaire du football correspond au départ à un cortège de mot venus de l’anglais, à commencer par le mot « football » ! Dèq ue l'on apprend l'anglais, c'est un mot bien facile à comprendre : on aurait pu appeler ce sport la balle au pied.
En 1486, le mot futebal est attesté en Angleterre. Puis en 1698, dans un récit de voyage, Observations faites par un Voyageur en Angleterre, on repère le mot, mais comme étant propre à l’Angleterre. À l’époque il faut se souvenir que le roi anglais qualifia ce jeu qui était très couru de « furie bestiale ». En 1314, Édouard II décida même d’interdire les jeux de ballon en ville. Rien n’y fit : en 1882, le football se pratiquait toujours dans les rues mêmes de Londres. Et ce fut en 1888 que le mot s’installa en français avec un succès considérable jusqu’à aujourd’hui.
Et puis il y a aussi un vocabulaire, parfois très imagé : par exemple, ce qu’on appelle le carré magique, c’est-à-dire le milieu de terrain composé de quatre joueurs très complémentaires, ou encore la biscotte qui dans le jargon signale le carton jaune. L’arbitre est parfois un chef de gare quand il abuse des coups de sifflet. Quant au dribble, mot anglais, qui veut proprement dire « tomber goutte à goutte », il s’agit rappelons-le de courir en poussant du pied le ballon sans jamais en perdre le contrôle, en éliminant au passage les adversaires.
Et là aussi les mots fleurissent. Par exemple les râteaux, roulettes, ponts. Le râteau consiste à poser le pied sur le ballon et l’attirer vers soi afin de tromper l’adversaire, la roulette consiste à faire une rotation sur soi-même, et le pont est petit ou grand. Le petit pont consiste à faire passer le ballon entre les jambes de l’adversaire et à le contourner pour reprendre la balle et le grand pont, moins humiliant à faire passer le ballon sur le côté, pour contourner l’adversaire. Ah les charmes du pila pedalis... Ah oui, j’avais oublié c’est le mot latin pour « football ». Mais si vous dites que vous aimez beaucoup « pila pedalis », il y a des chances pour qu’on vous regarde bizarrement…
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