Les Paralympiques, "un héritage durable pour la France" espère Marie-Amélie le Fur

Au programme, ce sera autant de joie et d'émotions que lors des Jeux olympiques, "ces paralympiques représentent aussi un moment important pour le pays, que seul le sport peut nous amener à ressentir", précise la présidente du comité sportif et paralympique français. En ce sens, Marie-Amélie le Fur souhaite que les Français soient toujours au rendez-vous de cet événement “qui possède en plus un petit supplément d’âme”, et qu’elle qualifie “de compétition sportive hors du commun avec des athlètes qui surpassent leur handicap”.

12 jours de compétitions extraordinaires 

Depuis l'arrivée de la flamme olympique, le 8 mai, un fort élan s'est ressenti partout sur le territoire, "cela a considérablement changé la relation qu’avaient les Français avec les Jeux, car grâce à cette ferveur qui a gagné les familles présentes, les gens se sont laissés embarquer par la magie des Jeux" ajoute Marie-Amélie le Fur.

Pour elle, nul besoin d’être un puriste des règles ou de la classification, ni même de connaître les grandes stars du paralympisme, dès l'instant que les matchs commencent, c’est l'émotion face aux gestes sportifs qui nous gagnera.  

Près de 2 Millions de billets vendus 

“Nous restons confiants quant à la vente des billets, car il y a eu un effet JO sur la vente des Jeux paralympiques, et cela perdure, il n’y a pas eu d'infléchissement des courbes. Par ailleurs, nous savons que les premières images de la cérémonie vont également être déterminantes et peuvent inciter des Français à acheter des places” analyse-t-elle.

La présidente du comité sportif et paralympique français a aussi un message à faire passer à celles et ceux qui n'auraient pas encore de places : "Ne regrettez pas le 9 septembre, de ne pas avoir été à nos côtés, car ce sont des athlètes de haut niveau qui préparent ces Jeux depuis plus de 4 ans, et ils sont prêts à retrouver le public".

Un héritage durable pour la France

La cérémonie d’ouverture de ces Jeux paralympiques se déroulera elle aussi hors du stade, des Champs-Elysées jusqu’à la Concorde et elle promet d'être “militante, en faveur des droits des personnes en situation de handicap" afin de mêler la danse, l’art et le sport. "Une mission collective", selon l'expression de Marie-Amélie le Fur, que de tout faire pour que ces Jeux soient utiles. Réussir les Jeux c'est mettre les athlètes dans de bonnes conditions de performer le jour J, mais aussi "permettre à la France d’avoir un héritage durable pour les personnes en situation de handicap, que ces Jeux soient un booster pour favoriser l’accès aux sports dans notre pays" insiste-t-elle.

La médiatisation des Jeux paralympiques est la clé

Autre défi et pas des moindres pour l'équipe organisatrice ; amener les Français à changer de paradigme, c’est-à-dire “ne plus seulement voir la déficience ou l'incapacité, mais regarder ces athlètes comme des personnes capables de faire de grandes choses.” Pour cela, "la médiatisation est la clé puisqu'elle ouvre le champ des possibles et permet d’envoyer un message positif à l'ensemble des personnes en situation de handicap en France". Marie-Amélie le Fur espère que l'engouement de ces Jeux incitera des jeunes à se lancer dans la pratique d’un sport.

Un enjeu de taille puisque derrière se cache la question des évolutions structurelles pour ces personnes, notamment en termes d’accessibilité dans les transports en commun, les gares et les aéroports. Perfectionner les services français pour que les délégations d’athlètes et les touristes puissent y avoir accès sans trop de difficulté. A Paris ce sont 17 quartiers qui ont été rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite, "une progression à essaimer dans notre pays, mais qui demeure en effet une goutte d’eau à l'échelle de ce qu'il reste à accomplir".