Dans les Alpes-Maritimes, à Nice, les Petites Sœurs des Pauvres reprennent un monastère aux Clarisses. la communauté était vieillissante. Un projet inédit va se mettre en place: un habita partagé pour personnes âgées pauvres et indépendantes.
Sœur Claire-Elisabeth est là depuis "presque trois ans" pour accompagner la communauté des Clarisses de Nice. C'est une communauté qui va s'arrêter après 100 ans d'existence. La Mère Supérieure est soulagée d'avoir mené à bien un projet de vie pour ce lieu qui perdure avec ces jardins, avec ces logements étudiants. Avant de rentrer à Poligny dans le Jura, elle va "accompagner dans trois semaines la dernière sœur à Chamalières (Puy-de-Dôme)" avant de "mettre en place une réunion d'information pour les habitants" qui permettra de couper court aux rumeurs dans le quartier de Cimiez: le maire de Nice s'étant déjà exprimé sur RCF.
"Mettre en place un habitat partagé pour des personnes âgées pauvres avec des faibles revenus". Voilà l'avenir du monastère Sainte-Claire à Nice. Les Petites Sœurs des Pauvres confirment à RCF qu'une communauté va perdurer et s'installer ici en plus de ce projet. Sœur Anne-Cécile explique qu'elles seront "trois, quatre ou cinq" en fonction des besoins et pour permettre au lien de continuer à vivre, l'église de rester ouverte, "elle a toute sa place", la communauté "assurera Laudes et Vêpres" et "en fonctions des vocations qui pourront surgir" faire vivre un peu plus ce lieu de foi, ce "phare" comme elles aiment à le dire. Ce lieu est un "retour au charisme initial de Jeanne Jugan pour répondre au besoin de personnes âgées qui souffrent de solitude, qui veulent garder une vie plus familiale qu'un Ehpad" comme les Petites Sœurs des Pauvres tiennent déjà dans le quartier Pasteur de Nice.
Le projet "est une première pour la congrégation", c'est inédit et cela vient d'une question: "Comment aujourd'hui le charisme de Jeanne Jugan peut s'ouvrir sur d'autres formes d'accueil ?" dans un principe de petites maisonnées: une "fondation" pour la congrégation sous forme de "nouvelle aventure". La vente effective du monastère est en cours puis une phase de travaux va avoir lieu: "cela va durer entre 12 et 18 mois". Sœur Anne-Cécile va travailler avec un architecte pour les espaces de ces maisonnées "sans modifier l'aspect extérieur du monastère". Après la vie, la mort puis tout de suite après, la résurrection de ce lieu qui retrouvera une vie dans la joie: c'était évident. "Nous sommes embarqués avec beaucoup d'enthousiasme dans cette aventure" explique Sœur Anne. Prochaine étape: la découverte du quartier dans les semaines à venir.
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