La Fédération des Artisans Boulangers des Pays de Savoie a décerné les prix de "meilleur croissant" et "meilleur pain au chocolat" à la boutique “Le Pain du Soleil” à Chambéry. Deux titres qui viennent récompenser une éthique, un savoir-faire et un projet né en Colombie.
Avant la farine et le levain, c’est pour les chiffres que Jean Billoud se levait le matin. Après des études de finance, il obtient un premier poste à Paris. “Je n’ai pas du tout aimé” explique directement le boulanger. “J’ai fait ça un an et j'ai décidé de faire un voyage sabbatique pour trouver un autre projet de vie”. Il s’envole alors pour la Colombie où il rencontre celle qui deviendra sa femme et décide de s’installer. Pour vivre, il deviendra boulanger.
Mais six années, plus tard, la crise sanitaire rebat les cartes et le pousse à rentrer en France où il passe son CAP avant d’ouvrir les portes de son enseigne, "Le Pain du Soleil", rue Jean-Jaurès à Chambéry.
En nous faisant visiter son laboratoire, Jean Billoud détaille. “On utilise le levain, dans tous nos pains, dans une bonne partie de viennoiseries aussi (...) je crois beaucoup à la fermentation, c’est beaucoup plus digeste”. Ce n’est pas la seule attention que le boulanger dédie à ses clients, ici tout est fait pour obtenir un produit naturel. “On n’utilise pas de conservateurs, pas d’améliorant, pas de colorants, ni de goût artificiel. On n’achète pas d’intrants, pas de produits faits à moitié, ni des produits finis”.
Tout ce qui se retrouve en boutique est fabriqué sur place, à base de matières premières naturelles et françaises.
Ce sont ces valeurs et cette éthique que sont venu récompenser les deux titres décernés par la Fédération des Artisans Boulangers des Pays de Savoie. Mais Jean Billoud était loin de soupçonner les répercussions sur son activité. “On vend 7 fois plus de viennoiseries qu’avant (...) on a plus que doublé notre chiffre d'affaires total !”.
À l’entrée du magasin, le carillon ne cesse de sonner, les clients se succèdent, les curieux deviennent des habitués. “Leurs pains au chocolat ? C’est une tuerie !” rit Laurence, habitante de la Ravoire. “Je m'arrête ici pour prendre des petites pâtisseries qui sont géniales et que je recommande à tout le monde !”.
Pour le soulager, Jean Billoud sera bientôt rejoint par son associé colombien. Ensemble, ils envisagent déjà d’ouvrir une autre enseigne en centre-ville.
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