Le Tour de France est parti le samedi 30 juin de Florence et dans quelques jours, il arrivera en Berry ! Le 9 juillet, le peloton se jouera la gagne à Saint-Amand-Montrond. Si le Cher n'est pas la terre promise du cyclisme, le département a une histoire avec la Grande Boucle, à découvrir en ce moment aux Archives.
C'est le début du grand roman de juillet qui va tenir les amateurs de la petite reine en haleine durant trois semaines ! Le Tour de France s'est élancé samedi de Florence. Après quelques jours à pédaler dans la douceur italienne, le peloton arrive en France ce mardi et goûtera le 9 juillet à la dolce vita... berrichonne ! La 10e étape partira d'Orléans, direction le Berry où l'arrivée sera jugée à Saint-Amand-Montrond. 187,3 kilomètres de plat promis aux sprinteurs, sauf si le vent s'en mêle. L'occasion pour les Archives du Cher de ressortir des cartons l'exposition "Cher Cyclisme" qui nous propose une balade au fil de l'histoire du vélo dans le département.
La Grande Boucle a longtemps boudé le Berry. Il faudra attendre 1953, soit 50 ans après la création de l'épreuve, pour voir le peloton passer dans le Cher : « Les premières éditions font vraiment le tour de la France par les côtés, il y a peu d'incursion à l'intérieur du territoire », répond simplement Xavier Laurent, Directeur des Archives départementales. À partir des années 50, la donne va changer, et le Berry pourra aussi profiter du passage des coureurs. À cette époque, le Cher est « souvent traversé lors de la dernière étape qui va à Paris. Le porteur du maillot jaune dans le Cher était souvent le vainqueur final ». Le 9 juillet prochain, le Tour passera dans le département pour la 17e fois de l'histoire.
Aucun Berrichon n'a jamais remporté le Tour de France, mais le Cher a donné quelques grands champions à l'épreuve. Le dernier arrivé, c'est évidemment Julian Alaphilippe qui affiche le plus beau palmarès sur le Tour : 18 jours en jaune, 6 étapes dans la musette, un maillot de meilleur grimpeur ramené à Paris et surtout l'amour du public au bord de la route. Avant le Saint-Amandois, c'était Jean Graczyk la grande fierté du département. Redoutable sprinteur, le lieutenant de Jacques Anquetil a souvent brillé en juillet. "Popoff" comme on le surnommait, était « un très bon rouleur. Il a plusieurs étapes du Tour à son actif et a remporté deux maillots verts. Il a été le coureur phare du Cher dans les années 60-70 », rappelle Xavier Laurent. Le natif de Neuvy-sur-Barangeon lèvera les bras à 5 reprises sur le Tour et ramènera autant de bouquets de la Vuelta. Un coureur complet puisque Jean Graczyk remportera également le Paris-Nice (époque Paris-Nice-Rome) et signera de belles places d'honneur sur les classiques de printemps, dont deux podiums sur Milan-San Remo et le Tour des Flandres.
Impossible évidemment de ne pas évoquer la folle envolée d'Albert Bourlon. Le coureur originaire de Sancergues va s'illustrer sur le premier Tour de l'après-guerre. Nous sommes le 11 juillet 1947 : « Il est l'auteur d'une échappée de 253 kilomètres entre Carcassonne et Luchon, dans les Pyrénées. Il remporte l'étape en solitaire après s'être échappé au kilomètre 0 ». Albert Bourlon viendra à bout des cols de Port et du Portet d'Aspet et terminera avec 16 minutes d'avance sur ses poursuivants. « C'est tout à fait exceptionnel ! C'est resté dans les annales du Tour et c'est pour cela qu'on connaît Albert Bourlon nationalement. » 253 kilomètres en solitaire ? Record toujours en cours.
Pour en savoir plus, rendez-vous aux Archives du département pour l'exposition "Cher Cyclisme", jusqu'au 22 septembre.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
Alpes-Maritimes
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !