Lille : la plantation d’arbres autour de la Porte de Paris a commencé

Mercredi 13 novembre 2024, c’était le top départ. Le top départ de la plantation des arbres autour de la porte de Paris, un secteur en travaux depuis quelques années déjà. Celui qui a en quelque sorte lancé le coup de sifflet, c’est Stanislas Dendievel. L’adjoint au maire de la ville de Lille est chargé du paysage, de la nature et de l’eau. 

Dans l’immédiat, qu’est-ce que ça change ? Pas grand-chose, si ce n’est que les engins de chantier et les arbres couchés sur le sol seront de la partie pour plusieurs mois. Et surtout, oubliez la place Roger Salengro au pied de l’hôtel de ville pour vous garer. Le lieu sera peu à peu investi par une moitié d’arbustes, et de pelouse pour la seconde moitié. 

La végétalisation de la ville comme levier d’action 

Planter des arbres rue Pierre-Mauroy, c’est une idée qui ne date pas d’hier. En revanche, depuis les premières annonces, les élus ont doublé l’objectif. Sur les 20 000 prévus, 44 000 arbres ont été plantés et disséminés dans toute la ville. La nouvelle campagne prévoit de planter 4 000 arbres supplémentaires et de créer des espaces de jardin. “On n’a pas le choix aujourd’hui face à la situation : le développement durable est un impératif", affirme Stanislas Dendievel. 

Si vous doutez de l’intérêt de ces arbres en centre-ville, la mairie de Lille a quelques arguments. Le premier : les végétaux assurent des îlots de fraîcheur, rendent les sols perméables, et absorbent le dioxyde de carbone. Le deuxième : un système de récupération d’eau pour irriguer les sols est également mis en place sur la place Roger Salengro : “On travaille à un choix d’essences d’arbres [et] de végétaux [robustes] pour s’adapter au réchauffement climatique, propices au développement de la biodiversité”, continue l’élu. 

Les Hauts-de-France donnent le ton 

Les organisateurs du lancement de la campagne sont enthousiastes : le projet s’inscrit dans une volonté de participation citoyenne avec notamment une mobilisation des enfants au sein des écoles. Pour l’adjoint au maire, le but est d’engager tous les acteurs pour façonner une ville bas carbone “plus résiliente et plus joyeuse” dans cette ambition de s’adapter au changement climatique. 

Lille n’est pas la seule à s'engager dans la végétalisation : les Hauts de France, le Grand Est et l’Ile-de-France sont parmi les régions les plus innovantes et engagées dans le processus. Metz a planté 14 000 arbres depuis 2020, Paris souhaite planter 170 000 arbres d’ici 2050. 

Si les villes de France s’enracinent peu à peu dans une transition écologique, la végétalisation des espaces publics ne fera pas barrage à elle seule au changement climatique. Tous les leviers d’action doivent être observés pour rendre les villes résilientes d’ici 2050.