Après l'interview du Président de la République hier soir, la députée MoDem du Puy-de-Dôme réagit à la séquence sur la loi sur l'immigration. Pour elle, ce texte est conforme à la volonté des Français.
Hier soir, lors de son interview sur France 5, Emmanuel Macron parlait de la loi sur l'immigration comme d'un "bouclier qui manquait" au pays. Un positionnement auquel se rallie la députée MoDem du Puy-de-Dôme, Delphine Lingemann, en utilisant des éléments de langage bien soutenus et déjà évoqués par les membres de la majorité : "Je pense que les Français attendaient que l'on soit plus ferme par rapport à notre politique migratoire [...] Certes, c'est un texte de grande fermeté, mais je pense aussi de justice", ajoute-t-elle en introduction.
Ayant voté en faveur du texte révisé par la commission mixte paritaire, elle nous indique avoir toujours soutenu la nécessité d'une nouvelle loi sur le sujet.
Elle a d'ailleurs plaidé au sein de son groupe politique en faveur de son adoption. D'après ses dires, "beaucoup de députés démocrates ne voulaient pas voter avec le Rassemblement national. Moi, j'ai voté ce texte parce que je ne conditionne jamais ce vote par rapport aux autres, je vote en fonction de mes convictions !"
Si l'élue et le chef de l'État sont convaincus du bien-fondé de cette loi, il n'en est pas de même pour tout le monde. La grogne commence à monter dans les universités françaises, comme à l'Université Clermont Auvergne, qui s'oppose à la caution demandée dans le texte aux étudiants étrangers venant en France. De plus, 32 départements de gauche ont indiqué qu'ils continueraient à distribuer l'aide à l'autonomie.
Cette posture révolte la députée de la 4ème circonscription du Puy-de-Dôme : "Je suis sidérée que des élus disent qu'ils ne vont pas appliquer une loi. Je n'arrive pas à intégrer qu'une loi votée par les représentants du peuple ne soit pas appliquée", martèle-t-elle au bout du fil.
Autre point qui peut susciter des interrogations, c'est le fait que le président ait très rapidement saisi le Conseil Constitutionnel sur cette loi. Comment les députés de la majorité ont-ils pu voter une loi qui n'est pas en accord avec la Constitution ? Une question que balaye Delphine Lingemann : "Beaucoup de textes vont devant le Conseil Constitutionnel, c'est une normalité dans la fabrication de la loi."
Aide médicale d'État, caution pour étudiants et régularisation des travailleurs sans papiers, autant de sujets qui font encore débat et que le président a mis en doute. La saga ne semble pas encore avoir livré son dénouement.
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