C'est la première fois que Mgr Jean-Marc Micas, le tout nouvel évêque du diocèse de Tarbes et Lourdes, participe au Pèlerinage national de l'Assomption en tant qu'évêque. Mais cet enfant du pays connaît bien le sanctuaire, où il a été hospitalier dès l'âge de 18 ans. Pour lui, il y a à Lourdes "une vraie universalité de la fraternité parce que c’est comme ça dans le cœur de Dieu"...
Le pèlerinage national de Lourdes 2022 a lieu du 11 au 15 août. RCF, partenaire de l'événement, diffuse la messe du 15 août en direct de Lourdes et vous propose une série de rendez-vous pour suivre l'actualité de ce grand rassemblement.
Mgr Jean-Marc Micas est depuis le dimanche 29 mai dernier le nouvel évêque du diocèse de Tarbes et Lourdes. C’est donc son premier Pèlerinage national en tant qu’évêque. "Je viens d’accueillir ès-qualités, comme évêque du diocèse et gardien de la grotte, le Pèlerinage national pour la messe d’ouverture qui vient de commencer à l’instant", raconte-t-il ce vendredi 12 août à Véronique Alzieu. Jean-Marc Micas confie un "sentiment particulier pour le pasteur que je suis !"
Un sentiment d’autant plus particulier que Jean-Marc Micas est un enfant du pays. Il connaît bien le sanctuaire de Lourdes et le Pèlerinage national, qu’il a rejoint en tant qu’hospitalier à l’âge de 18 ans. Une fois séminariste, il lui consacrait trois semaines chaque été, avant de devenir prêtre accompagnateur de l’hospitalité. "Un lien profond" l’unit à Notre-Dame de Lourdes et sainte Bernadette "occupe une place privilégiée" dans son "panthéon intérieur, personnel et portatif".
Mgr Micas se réjouit d’avoir reçu "un accueil chaleureux, bienveillant et positif" dans son nouveau diocèse - "ils accueillent un enfant du pays", note-t-il -. Il se dit aussi "impressionné par la charge qui lui a été confiée", et ses nombreux "défis" : "Je m’attendais à beaucoup de choses sauf à ça !"
Le diocèse dont il a la charge, un diocèse rural de 220.000 habitants ressemble à beaucoup d’autres en France mais "le lien entre sanctuaire Lourdes et le diocèse caractérise le diocèse", décrit Mgr Micas. Nul dans le diocèse ne peut ignorer la présence du sanctuaire, qui attire des milliers de pèlerins du monde entier et où "la grâce de Lourdes rejaillit sur la dynamique même du diocèse", assure son évêque.
Pour les prêtres ou les laïcs en mission, l’articulation des deux se fait parfois "de manière subtile", décrit Mgr Micas. Dans ce diocèse, on est "aux aguets", "attentif à vérifier que l’évêque, le vicaire général, le pasteur, ne soient pas plus à l’aise à Lourdes parce que jugé plus gratifiant - il y a du monde, il y a de belles célébrations, c’est facile - que dans l’âpreté quotidienne de leur réalité à eux, dans les vallées, dans les vallons, dans les villages, dans les villes du département".
Lourdes envoie ce message que cette humanité fraternelle et paisible est possible alors que le monde entier est convaincu que ce n’est pas vrai !
Au cœur d'un diocèse rural, aux communautés paroissiales souvent vieillissantes, la jeunesse des pèlerins de Lourdes ne manque pas d'étonner. "Il y a de la jeunesse à tous les coins de rue, c’est frappant", note l’évêque. C’est que, conclut Mgr Micas, "ici, on n’est pas en France, on est dans un lieu universel !" Un lieu qui continue d’envoyer un message au monde. Pour Mgr Jean-Marc Micas, "Lourdes envoie ce message que cette humanité fraternelle et paisible est possible alors que le monde entier est convaincu que ce n’est pas vrai !"
À Lourdes, "peu importent les couleurs, peu importent les sensibilités même religieuses… Bien souvent dans nos paroisses de France, les catholiques s’observent, essaient de se coller des étiquettes sur le front pour savoir si on est tradi ou si on est moderne, ou que sais-je ; ici, tout ça est complètement relativisé… C’est pas ça qui compte, il y a une vraie universalité de la fraternité parce que c’est comme ça dans le cœur de Dieu."
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