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L’usage du breton et du gallo en Bretagne : de l'espoir malgré une forte baisse du nombre de locuteurs

L’usage du breton et du gallo en Bretagne : de l'espoir malgré une forte baisse du nombre de locuteurs

Un article rédigé par Alice Létondot - RCF Bretagne, le 21 janvier 2025 - Modifié le 22 janvier 2025
Le grand invité du matinUne enquête sur l'usage et la transmission du breton et du gallo en Bretagne

La région Bretagne a lancé un travail d'enquête pour connaître les évolutions et les tendances sur la transmission et l'usage du breton et du gallo sur le territoire. Une recherche réalisée par l'institut d'études et de sondages TMO. Un résumé de cette étude tenue entre le 30 août et le 8 novembre 2024 a été dressé lundi 20 janvier au siège de la Région à Rennes. Plus de 8000 personnes habitant les 5 départements de la Bretagne historique ont participé à cette enquête. Comment se porte les langues bretonne et gallèse en Bretagne ? Et que révèle cette enquête ? Analyse.
 

© RCF Alpha - Alice Létondot © RCF Alpha - Alice Létondot

Une forte baisse du nombre de locuteurs bretons mais un recul moins net pour le gallo 

Selon cette dernière étude, il n'y a que 107.000 personnes qui parlent breton; soit 2,7 % de la population de la Bretagne historique. C'est deux fois moins que la dernière étude réalisée 6 ans auparavant, en 2018. En revanche, l'autre langue de Bretagne : « le gallo recule aussi, mais moins fortement » explique Paul Molac, député, conseiller régional et président de l'Office public de la langue bretonne. L’enquête a fait ressortir que 132 000 personnes parlent la langue gallèse en Bretagne historique. Cela représente environ 60 000 locuteurs en moins par rapport à 2018 (191 000 personnes à l'époque).

Des profils des locuteurs qui rajeunissent 

Selon cette étude, cette baisse drastique est due à la disparition des anciens bretonnants. Les brittophones sont en moyenne âgés de 58,5 ans contre 70 ans lors de la dernière enquête il y a six ans et 56,5 ans contre 60 ans en 2018 pour le gallo. Pour 45% des locuteurs sondés, ils pratiquent régulièrement, au moins une fois par semaine.

La part des bretonnants chez les 25/39 ans quant à elle est passée de 0,5% à 1,5%. Des locuteurs plus jeunes qui laissent espérer les élus régionaux. Pour Paul Molac, président de l'Office public de la langue bretonne « il faut renforcer les filières bilingues pour que la chute du nombre de locuteurs ne se poursuive pas inéluctablement ».

Le conseil régional espère faire évoluer la tendance sur le long terme. À ce jour, 20 000 enfants apprennent le breton dès la maternelle. Ils devraient être 30 000 d’ici 2027.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le grand invité du matin
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