Bretagne
L'annonce était redoutée pour les employés de Michelin à Cholet : l’usine de pneumatique va arrêter progressivement sa production jusqu'à la fermeture en 2026. Le site de Vannes ferme aussi a annoncé le groupe en tout début de matinée ce mardi 5 novembre 2024. 955 personnes (sans compter les contrats précaires) vont perdre leur emploi à Cholet.
Les machines vont progressivement s'arrêter chez Michelin à Cholet (Maine-et-Loire). Cette annonce a provoqué de la colère parmi les salariés mardi 5 novembre 2024.
A Cholet, vers 9h, les salariés ont été convoqués, "dans une salle comme des vaches à l’abattoir. Et on nous a annoncé que c’était fini", raconte à l’AFP une salariée et déléguée syndicale SUD. Rapidement, les syndicats ont voté une grève, des feux ont été allumés devant l’usine et une partie de la rocade de Cholet a été a été bloquée informe nos confrères de Ouest-France.
Le maire de Cholet s’est rendu sur le site en fin de matinée. Il a notamment critiqué le groupe Michelin, "ce n’est plus l’entreprise de capitalisme familial qu’elle a été. C’est désormais du capitalisme voyou", rapporte également Ouest France.
De son côté, la présidente du département, Florence Dabin, rappelle dans un communiqué que cette annonce "n’est pas une surprise pour ceux qui suivent le dossier". Les rumeurs et les inquiétudes montaient effectivement depuis quelques mois dans les couloirs de l’usine de Cholet. Le dialogue était très compliqué entre la direction du site et les syndicats qui dénonçaient un manque de transparence et de communication depuis quelque temps.
Dans un communiqué, le groupe Michelin assure qu'il accompagnera chaque salarié et qu'il participera à la création sur le territoire, "d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés".
Selon Michelin, ces deux nouvelles fermetures sont devenues "inéluctables" en raison de la concurrence asiatique sur les pneus de camionnettes et poids lourds, secteurs des usines de Cholet et Vannes. Dans une interview à l'AFP, le PDG de Michelin met également en cause une "dégradation lente de la compétitivité" de l'Europe, notamment liée aux coûts de l'énergie, qui empêche d'exporter. L'entreprise prépare aussi la fermeture d'ici 2025 de deux usines en Allemagne.
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