La Coupe du monde de rugby, chez nous, en France jusqu’au 28 octobre ! C’est la deuxième fois que notre pays accueille la compétition, après l’édition de 2007. La France, un véritable pays de rugby, avec de grands clubs : Toulouse, Bayonne, Clermont-Ferrand, Toulon... mais aussi Lyon, évidemment ! Cinq matchs sont programmés dans la capitale des Gaules, et la sélection néo-zélandaise a choisi d’installer son camp de base à Gerland, au Matmut Stadium, l'antre du Lou Rugby depuis 2017. Une implantation qui ne doit rien au hasard : même si le ballon ovale a souvent un accent du sud-ouest dans l’esprit collectif, notre territoire n’est pas en reste.
Plus de 7 000 licenciés, répartis dans une trentaine de clubs sur notre territoire rhodanien… Les chiffres paraissent bons, mais se trouvent finalement bien loin de l’engouement, par exemple, pour le football, où le district du Rhône compte près de 60 000 licenciés : dix fois moins donc pour le ballon ovale. Pour comprendre l’attachement d’un territoire pour un sport, peut-être faut-il s’intéresser à son histoire, son implantation et ses actions.
Sur notre territoire, un club évolue dans l’élite du rugby en France : le LOU.
« Le club du LOU est un club historique, né en 1896, mais c’est encore un bébé en Top 14 », constate Philippe Agostini, directeur du centre de formation du LOU depuis 5 ans. Et, face à la concurrence du football avec l’Olympique Lyonnais, ou encore du basket avec l’ASVEL, le LOU tente de se faire une place au soleil de la popularité.
Pour cela, il faut rester au plus haut niveau. Comment ? Grâce notamment à la création de l’association du LOU, qui regroupe les équipes de jeunes, mais aussi plusieurs programmes comme Lou Territoires, qui permet d’attirer les jeunes joueurs de la région et au-delà. Bartholomé, 18 ans, originaire de La Rochelle, est fraîchement arrivé au LOU cette année : « Avec l’arrivée de ParcourSup, j’ai eu plusieurs opportunités, dont celle de l’INSA Lyon, qui travaille en collaboration avec le LOU ». Une collaboration qui permet à Bartholomé de jouer au rugby, mais aussi de poursuivre ses études, en passant ses années de préparation intégrée en 3 ou 4 ans.
Un club formateur de rugbyman, mais aussi formateur d’hommes.
On peut évidemment citer le club de Bourgoin-Jallieu, place forte du rugby sur notre territoire depuis sa création en 1906, champion de Pro D2, vainqueur du challenge européen en 1997. Dans la métropole de Lyon, vient aussi à l'esprit le club de Givors, créé juste avant la Première Guerre mondiale, en 1913.
« Il y a un vrai ancrage territorial du rugby dans la ville de Givors », nous confirme le président du club Jérôme Allemane : « Givors, c’est une ville industrielle à l’origine. Givors, c’est les verreries. Et le rugby était très proche de ce milieu industriel ».
Et donc, si le territoire est prêt, si les structures sont présentes, et si la passion perdure, que faut-il faire de plus pour considérer la région lyonnaise comme une terre de rugby, au même titre que le sud-ouest ? Jérôme Allemane a une explication : « Dans le sud-ouest, quand on est à l’école, on joue au rugby. En EPS, on fait du rugby. Ici, non. Le sud-ouest, c’est aussi avoir un environnement qui pense rugby. Ce qu’on arrive pas à retrouver, c’est cette communion ».
Une communion qui trouvera une impulsion avec cette Coupe du Monde, qui se tient en France jusqu’au 28 octobre !
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