En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
Source : AELF
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Manger la chair, boire le sang. Ce que suggèrent ces expressions, voilà de quoi surprendre, et même choquer les auditeurs de Jésus. N’est-il pas affirmé dans la Torah que le sang, c’est la vie, et que tout contact avec le sang rend impur, impropre à la relation avec Dieu. Comment comprendre ? N’est-ce pas inadmissible ? Le résultat le plus immédiat de cet enseignement de Jésus, c’est que beaucoup de ses disciples décident de le quitter.
Comme prêtre, lors de chaque eucharistie, je dis à ceux qui célèbrent avec moi : « prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps, livré pour vous », puis « prenez et buvez-en tous, ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle ». A la suite de Jésus, j’invite à manger ce pain qui est son corps, à boire ce vin qui est son sang, à partager un même pain pour être un seul corps, pour devenir ce que nous recevons, selon les paroles de saint Augustin.
Mais qu’est-ce qui rend possible que de la farine et de l’eau soient reconnues comme le corps du Christ, et le jus fermenté de la vigne comme son sang ? Seul l’Esprit saint permet ce passage, dans nos cœurs, dans nos corps, dans notre assemblée, dans ces aliments qui deviennent par la foi ce que Jésus a promis, et qui nous donnent de partager sa vie livrée, de nous livrer nous-mêmes, transformés nous aussi par ce corps, ce sang, cet Esprit. Sans l’Esprit, tout cela n’est que folie. Avec lui, c’est le secret le plus beau de notre vie chrétienne.
Esprit saint, viens visiter mon cœur et mon intelligence, mes sens et ma mémoire, pour me préparer à croire et à comprendre toujours davantage l’amour étonnant de Dieu, manifesté dans le pain et le vin de nos eucharisties
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