Nous sommes en pleine période de vacances scolaires. Et pour beaucoup de Français, cette année les congés se feront loin des stations de ski, les remontées mécaniques étant fermées à cause de la crise sanitaire. L’occasion de découvrir de nouveaux sites plus ou moins éloignés de chez nous. Dans ce contexte les guides de voyages se portent plutôt bien, notamment le guide vert édité par Michelin.
Le guide vert est une institution. Il a presque 100 ans puisque le tout premier est sorti en 1926 et qu’aujourd’hui encore il fait partie des références. Même à l’heure d’internet, des applications mobiles, le bon vieux guide papier se porte bien lorsqu’il est temps de partir en vacances ou simplement en week-end pour une destination de proximité. "Le marché du guide de voyage en France se porte bien et même avec l’année 2020 qu’on a vécue, la destination France a très très bien marché. Les Français sont très attachés au guide papier", explique Philippe Orain. C’est le directeur des Guides Verts Michelin à l’occasion de la sortie de la nouvelle version de l’édition consacrée à l’Auvergne et au Bourbonnais.
Le système de notation est fondé sur un classement étoilé. Une notation qui fait référence, gérée par des équipes. "Ce sont des auteurs indépendants, soit qui vont être les responsables du guide soit des auteurs externes qui sillonnent le monde pour nous", explique Philippe Orain. "Il y a neuf critères pour attribuer ces étoiles, ils partent de l’impression du visiteur, en passant par l’accueil", poursuit-il.
Il y a deux critères qui interpellent. En position 6 et 7, on retrouve le charme et la beauté… "Le charme c’est pour l’intimité des lieux. La beauté c’est le côté impressionnant sur un site naturel. Ça compte beaucoup dans la perception des lieux pour les visiteurs", affirme Philippe Orain.
Cela peut sembler un peu curieux de voir qu’un site peut décrocher 1, 2 ou 3 étoiles en partie sur du ressenti. Mais en fait, ce n’est pas vraiment comme cela que ça se passe puisque les auteurs sont tout de même bien encadrés. "L'objectivité est dans la subjectivité. On compare un lieu à un autre", précise Philippe Orain. Et en plus de cette grille de comparaison, et en cas de doute, les auteurs permanents du guide vert se retrouvent en commission pour évoquer les dossiers qui le méritent. "On en discute entre nous. J’ai une vingtaine d’éditeurs dans mon équipe. Sur la France, il y a toujours beaucoup de débats mais le consensus l’emporte", conclut-il.
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