Mercredi 19 janvier se sont donnés rendez-vous devant le Grand théâtre de Bordeaux les professionnels du spectacle. Une manifestation silencieuse pour demander un soutien à l’état.
Une trentaine. C’est le nombre d’intermittents du spectacle présents ce mercredi 19 janvier devant le grand théâtre suite à l’appel de la CGT Spectacle et la CIP (Coordination des intermittents et précaires). Malgré la faible affluence sur place, Timo Metzemakers, secrétaire général du Samna (Syndicat des artistes et musiciens de Nouvelle-Aquitaine), affilié à la CGT, pointe du doigt la fin des aides destinées à la profession : “ La reprise est très faible et toutes les mesures sont terminées. On a vraiment peur d’une catastrophe sociale vers la deuxième moitié de 2022”
Une inquiétude liée au fait que la prolongation des droits à l'allocation chômage a pris fin le 31 décembre 2021 pour les intermittents du spectacle. Pour le contrebassiste, cette situation peut avoir des conséquences terribles pour l’avenir : “ Les gens vont partir aux minimas sociaux soit changer de métier.”
La controverse liée aux arrêts de travail
Outre la déprogrammation des salles de spectacle liée à la crise sanitaire, s’ajoute la problématique des arrêts de maladie : “ Les professionnels du spectacle ont pris l’habitude de ne plus se mettre en arrêt maladie car les démarches avec les CPAM sont très compliquées, et surtout elles sont très mal traitées. La conséquence, c’est que les intermittents du spectacle n’ont pas de revenu pendant 10 jours”, raconte Timo Metzemakers.
De son côté, Pierre Guillou -secrétaire de la section F.0 et chanteur dans le chœur de l’opéra de Bordeaux- était présent sur la place de la Comédie pour revendiquer des revalorisations salariales : “Les salaires des choristes sont inférieurs de 30 % à ceux des musiciens à niveau de formation équivalent. ” Cette demande fait suite à la prise de fonction du nouveau directeur de l’opéra de Bordeaux, Emmanuel Hondré. La reprise progressive des représentations, et le départ Marc Minkowski à la fin de son deuxième mandat apaisera-t-il les conflits sociaux ? Quoi qu’il en soit -comme le confirme Pierre Guillou- l’ancien directeur du département concerts et spectacles de la philharmonie de Paris a tenu à reprendre des contacts avec les représentants syndicaux.
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