Nouveau statut de la France insoumise, négociations à gauche, législatives en juin, la représentante du parti fait le point sur l'actualité chargée du moment.
Après l'élection présidentielle, la France insoumise c'est maintenant une force politique qui compte. Comment le savoir ? Marianne Maximi nous confie que les interviews et autres rendez-vous médiatiques s'enchainent. "On a un nouveau statut à assumer" glisse t-elle.
Pour le bilan de l'élection, elle voit maintenant 3 forces politiques claires et distinctes :"Le premier l'union populaire avec un vrai programme de rupture, et deux blocs contre qui on combat : le bloc libéral incarné par Macron avec des alliés comme les républicains, une partie en tout cas. Et un bloc d’extrême droite, extrêmement dangereux, car ce bloc là était encore une fois présent au second tour malheureusement."
Sur la défaite de Jean-Luc Mélenchon, si l'élue se parle de "victoire optimiste", elle concède que des voix aurait pu être gagnées chez les abstentionnistes :"C’est le travail qu’on a mené, on a tous fait pour ramener un maximum de personne à la politique. Faut quand même revenir quelques années en arrière, le mandat de François Hollande a fait beaucoup de dégâts. Nous toute notre campagne était justement axée sur faire revoter les gens, les classes populaires, les jeunes, et ça a quand même été une réussite quand on voit les résultats dans les quartiers populaires de notre ville (ndlr Clermont-Ferrand), dans la jeunesse, ont montré qu’il y a une vraie mobilisation."
Un vote qui pourrait être utile pour la prochaine échéance électorale... Celle des élection législatives en juin. Depuis la fin du premier tour, l'objectif est clair et assumé de la part de Jean-Luc Mélenchon : être majoritaire à l'Assemblée Nationale.
Dans ce cadre, des négociations ont lieu depuis maintenant une semaine afin de parvenir à une liste d'union de la gauche. Sur ce point Marianne Maximi se dit confiante : "c'est la responsabilité qui est là nôtre, c’est de travailler à élargir justement ce bloc, ce pôle populaire qu’on a pu construire. Et ce n’est pas qu’une question d’appareil, c’est aussi une question de militants, de personnalités qui ont envie de rejoindre cette stratégie que l'on a mis en place, de la renforcer. On n’a pas d’autre choix aujourd’hui que de faire front face aux deux autres blocs qui sont extrêmement dangereux pour nos droits !"
Et localement alors ? "Notre position est de dire que c’est une élection nationale et qu’effectivement il peut avoir des échanges sur notre territoire, mais il n’y pas de négociations locales [...] si on veut que ça aboutisse, il faut que ça reste à une échelle nationale parce que ça sera cohérent et ça sera cela qui permettra d’avancer."
Enfin, sur une possible candidature de sa part, Marianne Maximi ne dit ni oui ni non : "je n’aurai pas de candidature tant qu’il n’y a pas de finalité dans ces discussions" précise t-elle.
Nous devrions y voir plus clair d'ici la fin de semaine quant à cette éventuelle alliance. Affaire à suivre.
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