Marie-Hélène Lefebvre: "déployer les mouvements pour soutenir les familles"

Quel est votre parcours ? 

Nous étions, déjà avec mon époux, en charge de cette mission dans le diocèse de Fréjus-Toulon d'où nous venons. Nous sommes restées pendant 13 ans et nous avons été quatre ans en mission à la pastorale familiale du diocèse d'à côté. Depuis 18 mois, nous sommes installés sur le diocèse de Nice et après une petite année de pause, je me suis réengagée dans cette mission pour le diocèse de Nice avec grande joie. 

C'est une mission à laquelle vous êtes habituée: qu'est-ce que vous en avez retenu dans le diocèse de Fréjus-Toulon ? 

Un acquis, une connaissance du fonctionnement d'un diocèse et de la réalité aussi de vie de nos pasteurs, des prêtres qui accompagnent nos familles. Et c'était une grande joie d'être dans cette mission, de découvrir tout cela et du coup de repartir pour accompagner les familles, pour être auprès des prêtres dans cette mission-là, pour les soutenir, pour déployer la vie des mouvements qui s'organisent et qui se mobilisent pour soutenir les familles. Je crois que c'est une grâce d'être à ce poste-là. 

Vous voilà désormais à Nice avec votre première journée des fiancés version Alpes-Maritimes qui aura lieu à Antibes ce week-end. Le chiffre cette année dépasse tous les records...

Oui, ça explose ! Il nous a fallu clore les inscriptions il y a déjà une dizaine de jours.182 couples de fiancés sont inscrits plus les couples témoins, les personnes au service. Une belle journée XXL, assez impressionnante à organiser, avec tous les petits combats de la semaine précédente qui nous montrent que ça va être une belle journée bénie par le Seigneur. On en est sûrs.

Justement, qu'est-ce qui va se passer durant cette journée ? 

On leur réserve de belles surprises. Le cœur de cette journée, c'est le témoignage de trois couples qui n'ont rien d'extraordinaire. Ça pourrait être eux, comme ça pourrait être chacun d'entre nous. Mais eux ont accepté de livrer leur témoignage de vie. Et comment le Seigneur est venu transformer, sauver, guérir, relever leur couple et ils viennent montrer à ces fiancés que quand on se marie et qu'on met le Seigneur au centre de sa vie de couple, c'est comme à Cana. Le meilleur vin est toujours à venir. 

Et c'est ce que recherchent aujourd'hui les couples qui sont là ?

Oui, je crois qu'ils sont vraiment conscients de la fragilité des couples dans notre société aujourd'hui, du taux de séparation, de divorce. Et je crois qu'ils se disent "on part avec vraiment le désir de vivre toute notre vie ensemble". Mais qu'est-ce qui va faire qu'on va pouvoir tenir alors que d'autres autour de nous n'ont pas réussi ? Je crois que l'Église a vraiment plus qu'un message, une bonne nouvelle, à leur annoncer. Le pape François le dit: le mariage sans le Christ, en fait, ne marche pas. Le Seigneur est là, il est là vraiment avec nous. Et c'est de ça dont on va leur témoigner samedi 22 mars. Couples témoins ou couples parrains: ils vont les accompagner en petits groupes de fraternité tout au long de la journée, ils vont avoir des espaces de discussions, pouvoir dire ce qu'ils ressentent, leurs questions par rapport à ce qu'ils ont pu entendre et aussi par rapport à ce qu'ils vivent et peut-être leurs appréhensions, leurs espérances, leur joie de se marier. Ce sera une journée pleine d'espérance que nous essayons d'apporter.