Lors de sa venue à Marseille en septembre dernier, le Pape François déplorait “l’épidémie de l’indifférence” des pays européens sur l’accueil des migrants. Dans un discours très politique prononcé au cœur de la cité phocéenne, il s’opposait ainsi à ceux qui voudraient stopper les flux migratoires. Invitée de la matinale RCF, la tête de liste Reconquête des élections européennes, Marion Maréchal, revient sur cet “enjeu fondamental” que représente cette question migratoire, quitte même à s’opposer au Pape François.
Avec l’agriculture, la question migratoire sera, très certainement, l’enjeu essentiel des élections européennes du 9 juin prochain. Tête de liste Reconquête au scrutin européen, Marion Maréchal en a, elle aussi, bien conscience. “La question de l’immigration est un enjeu fondamental au niveau européen. C’est une compétence partagée avec l’Union européenne”, prévient celle qui appelle à “bien voter” le 9 juin prochain “pour changer la majorité”.
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Au bord de la Méditerranée, au cœur de la cité phocéenne, le pape François développait son attachement au bon accueil des migrants en Europe. “Sauver les migrants est un devoir de civilisation”, exhortait-il en faisant allusion à “l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée”. Six mois plus tard, à un peu plus de cent jours du scrutin européen, son discours, très politique, prend des allures de thème de campagne pour Marion Maréchal.
La tête de liste Reconquête aux élections européennes se dit “attristée” par les propos du Pape François qui l’ont “dérangée”. “Parler du fanatisme de l’indifférence est profondément injuste à l’égard des Français”, souligne-t-elle. “C’est probablement le peuple le plus généreux depuis des décennies à l’égard de l’immigration”. Un peuple “tellement généreux qu’il est en train de sacrifier à la fois sa sécurité et son identité” déplore-t-elle.
Parler du fanatisme de l'indifférence est profondément injuste à l'égard des Français
Marion Maréchal reproche au Saint-Père de “ne pas prendre totalement la mesure des conséquences de l’immigration”, elle qui “dénonce le fanatisme de l’indifférence à l’égard des conséquences de l’immigration”.
Face aux propos très politiques du Pape François, Marion Maréchal fait le distinguo entre “la charité individuelle, qui, en tant que chrétien, nous oblige de manière immédiate à l’égard d’une personne en difficulté” et “la question du devoir d'État des responsables politiques qui défendent le bien commun”.
Elle pense notamment à “la sécurité, l’harmonie, la cohésion, la bonne entente du peuple”, détaille la tête de liste. “Or, malheureusement, sur tous ces aspects, l’immigration a des conséquences extrêmement graves. Je considère que ce n’est pas défendre le bien commun que de vouloir être dans une logique d'accueil inconditionnelle et illimitée de l’immigration notamment clandestine”.
Je ne souhaite pas que l'Islam soit majoritaire demain en France
Elle poursuit : “le Pape François n’est pas lucide sur les conséquences de l’immigration qui ne sont pas seulement des conséquences sécuritaires ou économiques”, estime Marion Maréchal. L’immigration massive légale ou illégale aurait aussi un effet sur l’aspect spirituel. “C’est le phénomène aussi d'islamisation accéléré de notre continent et de la France qui est en cours. Il est en train de remplacer l’identité chrétienne de la France et de toutes les valeurs qui s’y attachent. Je vous le dis : je ne souhaite pas que l’Islam soit majoritaire demain en France”, conclut-elle.
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