En visite hier sur place, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a confirmé la dévastation de l’île, précisant qu’il ne restait rien de l'habitat précaire et des bidonvilles.
La course contre la montre se poursuit à Mayotte. Plus de deux jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, les secours s'organisent pour retrouver des survivants dans les décombres.
En visite hier sur place, le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a confirmé la dévastation de l’île, précisant qu’il ne restait rien de l'habitat précaire et des bidonvilles.
Les autorités redoutent "plusieurs centaines" de morts, peut-être "quelques milliers". Mais difficile d’établir un pronostic à ce stade. Pour l'heure, les autorités dénombre officiellement 21 morts à l'hôpital et le préfet local a mis sur pied une "mission de recherche des morts".
Les secouristes s'attendent à trouver de nombreuses victimes dans les décombres des bidonvilles très peuplés, notamment dans les hauteurs de Mamoudzou.
Selon le personnel de la Croix-Rouge française, des familles entières et beaucoup d'enfants mineurs seuls vivent dans les bangas, les petites maisons traditionnelles désormais détruites.
Mayotte, est le département le plus pauvre de France, marqué par une importante immigration illégale. Or peu d'habitants en situation irrégulière ont rejoint les centres d'hébergement avant le passage du cyclone, sans doute de peur d'être contrôlés.
Pour le moment, la priorité consiste à répondre aux "besoins vitaux" en "eau et nourriture". A cet égard, 50% de l'eau courante sera rétablie dans les 48 heures, assurent ses services.
La situation du système de soins est "très dégradée" avec un hôpital "très endommagé" et des centres médicaux "inopérants", a déclaré la ministre démissionnaire de la Santé, Geneviève Darrieussecq. Les premières évacuations de patients vers La Réunion ont eu lieu hier.
Au total, 1.500 personnels civils et militaires sont en cours d'acheminement, dont 400 gendarmes et 13 avions sont engagés pour ce pont aérien.
Les appels à la solidarité se sont multipliés hier en France et à l'étranger.
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale et au Parlement européen. Emmanuel Macron se rendra dans l’archipel "dans les prochains jours". Il va décréter "un deuil national".
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