Marseille
Après Bari en 2020 et Florence en 2022, s’ouvre à Marseille le samedi 16 septembre, la troisième édition des rencontres méditerranéennes Un événement sous le feu des projecteurs depuis que le Pape François a annoncé sa participation le vendredi 22 et samedi 23 septembre.
C’est un programme riche en découvertes, dialogues et échanges qui sera proposé tout au long de la semaine.
Un prêtre et un pasteur de Marseille croisent leurs regards sur cet évènement.
Dans l’avion qui la ramène des JMJ le 7 août dernier, le Pape François réitère le fait qu’il vient “bien à Marseille et pas en France” car il se dit “préoccupé par le problème méditerranéen”, la pauvreté, les questions migratoires. Le cardinal et archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, complète, dans le magazine "Eglise à Marseille", “le pape François ne vient pas à Marseille pour attirer les regards sur lui mais plutôt pour qu’avec lui, nous regardions la Méditerranée”.
La particularité de cette édition marseillaise sera l’accueil de 70 jeunes qui vont rencontrer 70 évêques, tous originaires des cinq rives de la méditerranée et également la tenue d’un festival à la programmation riche et variée.
Un évènement qui ravit Olivier Raoul-Duval, pasteur de l’Eglise protestante unie à la paroisse Magnan dans les quartiers sud de Marseille: “Que l’accès à du bien commun, à du savoir, à des rencontres, à des célébrations, soit gratuit, c’est quand même un beau témoignage pour notre monde où on nous parle d’inflation tout le temps”.
Pour le Père Patrice Chocholski, directeur de l’Institut Catholique de la Méditerranée, le choix de Marseille pour parler de la Méditerranée ne doit rien au hasard tant “la ville est plurielle au niveau religieux et culturel”. “La ville, la plus cosmopolite de la Méditerranée”, comme aime à le rappeler le cardinal Jean-Marc Aveline, véritable laboratoire qui concentre de nombreux enjeux méditerranéens et constitue aussi une de ces “périphéries” si chères au Pape François, ces zones marquées par la pauvreté et l’isolement.
Olivier Raoul-Duval, qui habite dans le quartier de Noailles, croit que Marseille peut apporter un message à la Méditerranée et au monde. Il confie: “Marseille n’est pas une ville où je risque ma vie à tous les coins de rue. Il ne faut pas se voiler la face, oui, c’est une ville où il y a des problèmes, ce n’est pas juste une ville où il fait beau 330 jours par an! Mais on peut aussi discuter assez tranquillement des questions spirituelles, je trouve que c’est plus tranquille et plus facile à Marseille qu'ailleurs. C’est assez dépassionné (...) et c’est une grande chance pour la laïcité, si elle n’est pas vécue comme une interdiction à toute religion, à tout courant spirituel de parler sur la place publique”.
Si Marseille porte en elle un message, quelle est la place des chrétiens dans ce dialogue méditerranéen sur les questions sociales, économiques ou encore géopolitiques? Est-ce que les chrétiens peuvent apporter une autre voix que celle de la diplomatie ou de la politique?
Pour Patrice Chocholski, les rencontres méditerranéennes mettent en avant la richesse de la rencontre, la capacité à écouter pour ensuite dialoguer . Il s’agit aussi de cultiver le goût de la rencontre avec l'altérité. Il complète: “le chrétien devrait être un facilitateur de la rencontre, quelqu'un qui encourage toujours un nouveau frère en lui disant “dépasse tes difficultés” (...) car nous croyons dans le mystère de la rencontre qui nous fait avancer et qui est notre ADN”.
Des rencontres, un partage, un dialogue qui s’instaurent des cinq rives de la Méditerranée, réunis autour d’une seule et même mer pour “une fraternité qui lentement se tisse” (Cardinal Jean-Marc Aveline).
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