Zoom sur un métier qui se développe de plus en plus dans les villes, celui de médiateur social. A Lyon, par exemple, cela fait deux ans que la municipalité a mis en place des binômes de médiation pour aller à la rencontre des riverains et des touristes.
L'idée a émergé à la suite du confinement pour éviter que la vie nocturne ne devienne tendue entre les riverains, les commerçants mais aussi les publics marginaux. Les médiateurs circulent à pied tout l’été, et même au-delà, de juin à octobre. On peut les retrouver dans les rues du Vieux-Lyon, tout comme dans d'autres quartiers comme la Place des Terreaux ou les pentes de la Croix-Rousse, du jeudi au samedi de 19h à minuit.
En tenue verte, très reconnaissables les médiateurs vont à la rencontre des passants, des touristes ou des restaurateurs pour apaiser les tensions et faire des appels à la règle. Mais il est aussi question de faire de la prévention, notamment auprès des usagers dans les transports en commun. "L'objectif est d'aller à la rencontre de tous les publics avec une approche différente de la police, et de créer du lien avec la population" explique Simon Guignet. "Si les personnes sont en carence, notamment les sans-abris, nous les guidons vers les structures d'urgence, le 115, les bains douches, etc." précise-t-il.
Des missions essentielles à la vie en société, notamment la nuit, mais qui n'ont pas encore de réel statut. Simon Guignet plaide pour des formations professionnalisantes et des diplômes dédiés. "C'est un vrai métier, à part entière, croyez-moi, il faut un véritable savoir-être. Et nous insistons sur le respect de la charte de déontologie, qui prône une approche neutre dans toutes les situations " rappelle-t-il. Un projet de loi pour inscrire le métier dans le Code de l’action sociale et des familles a été validé par l’Assemblée nationale, il doit être examiné prochainement au Sénat.
A Lyon, l'action de l'ALTM, l'agence Tranquillité Médiation, se poursuit le reste de l'année dans d'autres quartiers, notamment à la Duchère. Mais ce n'est pas la seule ville à l'avoir mis en place, Marseille ou encore Nice ont étendu, il y a quelques années, le dispositif des quartiers prioritaires à toute la ville.
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