Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, et renforcer la production d'énergies renouvelables, les intercommunalités misent sur la méthanisation. Mais la flambée des prix de l'électricité vient rebattre les cartes. Illustration dans le Grand Annecy, qui doit diviser par deux ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Depuis l'A41, à hauteur de Groisy, un bâtiment vert circulaire attire le regard. Il s'agit d'un méthaniseur, installé au sein du GAEC des Airelles. Jean-Yves Raphin, l'exploitant, l'utilise pour valoriser son fumier, et obtenir un fertilisant agricole naturel.
Un exemple de production locale d'électricité, destiné à 700 foyers. Mais pour fonctionner, les méthaniseurs agricoles ont besoin eux-mêmes d'électricité. Avec la hausse des prix, le système n'est plus vraiment rentable pour l'agriculteur.
Avec le méthaniseur de Groisy, le Grand Annecy compte trois solutions de production d'énergie locale. Mais seule l'usine du SILA réinjecte du biogaz. Gilles François, conseiller communautaire aux nouvelles énergies, veut accélérer le raccordement avec le réseau commun GRDF.
Pour remplir ses objectifs, le Grand Annecy souhaite installer trois méthaniseurs supplémentaires d'ici 2030.
Le Grand Chambéry va devenir pionnier en la matière. L’an dernier, l’agglomération chambérienne a entamé les travaux de construction d’une unité de traitement du biogaz. Cette année, l’usine de dépollution des eaux usées de Chambéry sera en capacité d’injecter du bio méthane dans le réseau GRDF.
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