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Metin Arditi: "La seule beauté qui compte c’est la beauté intérieure"
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Metin Arditi: "La seule beauté qui compte c’est la beauté intérieure"

Un article rédigé par Simon Marty - RCF,  -  Modifié le 30 juin 2021
L'Invité de la Matinale Metin Arditi: "La seule beauté qui compte c’est la beauté intérieure"
Metin Arditi publie un nouveau roman, "L"homme qui peignait les âmes", aux éditions Grasset.
Simon Marty Simon Marty

C’est l’histoire d’un jeune garçon de 14 ans, Avner, dont le regard tombe sur une icône, à l’occasion d’une livraison dans un monastère. Sa vie bascule avec de nombreux questionnements : est-il croyant ? C’est le fil rouge du roman de Metin Arditi, "L’homme qui peignait les âmes", paru aux éditions Grasset. 

Une pandémie qui a remis en cause de nombreux concepts

Le personnage principal du roman, Avner, voit sa vie basculer lorsqu’il s'émerveille devant une icône dans un monastère orthodoxe. Un bouleversement similaire à celui que l’on a connu à cause de la pandémie. "Ça nous a tous amenés à remettre en cause un certain nombre de concepts qui nous paraissaient incontournables et indiscutables. [...] On s’est retrouvés beaucoup plus proches de nos proches", affirme Metin Arditi. 

"Mon héros croit à la suprématie de la Création"

Face à l’icône, Avner se met à douter : est-il vraiment croyant ? Le roman de Metin Arditi a une portée autobiographique. "Mon héros ne croit pas à la révélation. Il croit à la beauté du monde, il croit à la suprématie de la Création. Il s’inscrit dans la démarche christique. La conclusion de tout ça c’est qu’il est sensible à la beauté. Mais la finalité ce n’est pas la beauté pour la beauté. La seule beauté qui compte c’est la beauté intérieure. Cette démarche donne une force à la personne qui se voit plus belle qu’elle n’a jamais pensé l’être", explique l’auteur. 

Avner osera reproduire les visages des gens ordinaires, et pas seulement des saints. "Il suscitera de la jalousie, c’est à lui à veiller à partager son talent du mieux qu’il peut”, affirme Metin Arditi. “La préparation d’une icône passe par des étapes extrêmement protocolées, exigeantes. C'est nécessaire pour que l’icône reste belle au fil des siècles mais c’est aussi un chemin vers l’humilité. La manière dont on prépare les couches, tout cela nous ramène à l’humilité", explique l’auteur. 

Medin Arditi réécrit chaque page entre 30 et 40 fois. "La bonne littérature ça doit être de la musique et il n’y a rien de tel que la lecture à haute voix pour la vérifier. L’auteur doit prendre le lecteur dans ses bras et l'emmener valser", conclut-il.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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