Le cardinal Jean-Marc Aveline est archevêque de Marseille où se déroule les troisième Rencontres méditerranéennes qui rassemblent 70 jeunes et 70 évêques de toutes les rives de la Méditerranée. À quelques heures de l'arrivée du pape dans la cité phocéenne, il explique au micro d’Etienne Pépin les enjeux de ce rassemblement majeur.
Alors que la joie est perceptible suite à la victoire implacable de l’équipe de France de rugby contre la Namibie hier soir, Marseille se prépare à continuer les festivités en accueillant le pape François qui atterrira aujourd’hui à 16h à l’aéroport de Marignane. “Tout le monde est heureux [...] non seulement d’accueillir le pape mais aussi de donner une image de Marseille qui va au-delà des préjugés” se félicite Jean-Marc Aveline.
Qu'ils soient catholiques ou non, la visite du pape est un événement majeur pour les habitants de Marseille. La dernière visite d’un souverain pontife dans la cité phocéenne date de l’an 1533. Le pape Clément VII avait assisté, aux côtés du roi François 1er, au mariage de Catherine de Médicis.
Après Bari en 2020 et Florence en 2022, Marseille est la troisième ville à accueillir les Rencontres méditerranéennes. Un choix qui n’est pas anodin pour le prélat : “Marseille est une ville qui concentre en elle-même un certain nombre des défis qui se posent aujourd’hui au pourtour méditerranéen [...] on a beaucoup de facteurs qui sont déterminants pour la Méditerranée.”
Le droit de migrer oui, mais aussi le droit de ne pas migrer et de ne pas être contraint à migrer.
La question des conditions des exilés et réfugiés est un thème central des réunions de travail des Rencontres Méditerranéennes, qui ont lieu depuis le début de la semaine. L’archevêque de Marseille invite à aller au-delà de la “crainte première” et “surtout la protection de nos propres intérêts” afin de prendre conscience de “la complexité d’un problème”.
Il rappelle que le phénomène migratoire doit être pris dans sa globalité. “Il doit aussi être envisagé sur tous ses aspects dont aussi celui [...] du droit de pouvoir vivre là où on est né, là où on a nos racines. Donc le droit de migrer oui, mais aussi le droit de ne pas migrer et de ne pas être contraint à migrer.”
“Libre de choisir entre migrer ou rester ” est d'ailleurs le thème qui a été choisi pour la Journée Mondiale du migrant et du réfugié initiée par l’Eglise catholique et célébrée ce dimanche, le 24 septembre.
Alors que le thème des Rencontres méditerranéennes est “Mosaïque d’espérance”, Monseigneur Aveline invite les fidèles à garder une attitude d’espérance et à faire fructifier les échanges riches qui ont lieu à Marseille afin “d’ajuster la façon dont nous nous comportons dans le présent.”
Pour aller plus loin :
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