L’Amitié Judéo-Chrétienne de France est la plus ancienne association française pour le dialogue judéo-chrétien. Pour la première fois depuis une trentaine d’année, un évêque recevait ce prix, remis alternativement à une personnalité juive et chrétienne.
Dans son discours aux Bernardins mercredi dernier, Mgr Pierre d’Ornellas a évoqué les fragilités et les rejets réciproques des deux religions dans le passé, pour mieux appeler à réparer cette histoire douloureuse au nom de cette "amitié providentielle". Il a livré un commentaire érudit du texte biblique de la rencontre de Esaü et de Jacob, les fils d’Isaac. Il y voit le signe de la réconciliation et de la fraternité judéo-chrétienne.
Mgr d’Ornellas avait invité plusieurs amis de confession juive la semaine dernière aux Bernardins. Michaël Azoulay, rabbin de la synagogue de Neuilly sur-Seine a témoigné de sa rencontre avec Mgr d’Ornellas dans le cadre du débat bioéthique. C’est en voyant l’engagement de l’archevêque de Rennes sur cette question de société qu’il a eu envie de s’impliquer aussi dans le dialogue.
Il y avait aussi Jean-François Bensahel, Président de la Synagogue Copernic et co-président de "Judaïsme en mouvement". Il a co-écrit avec Mgr d’Ornellas un livre intitulé "juifs et chrétiens, frères à l’évidence". Il a insisté sur la profondeur de la relation entre les juifs et chrétiens : "plus que de l’amitié, il s’agit de fraternité". En effet, Mgr d’Ornellas comme évêque, est successeur des apôtres qui étaient 12 juifs.
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