Interrogé par Etienne Pépin, il revient sur les journées caribéennes de la jeunesse, qui se sont déroulées du 10 au 23 juillet dernier, en Martinique. Une sorte de pré-JMJ pour les jeunes catholiques des Antilles. Une initiative que l’on doit aux précédents évêques des diocèses ultramarins, en l’an 2000, destinée aux jeunes ne pouvant pas se rendre en Europe pour les JMJ.
"Ces journées ont lieu comme les JMJ, tous les trois ans. Il y a six ans, c’était sur l’île de Sainte-Lucie, il y a trois ans c’était sur l’île d’Antigua. Et pour la première fois, ces journées ont eu lieu en terre française, en Martinique, avec Mgr Macaire, qui nous a accueillis, en déployant des trésors de générosité" explique notamment Mgr Riocreux. Ces petites JMJ caribéennes ont ainsi accueilli pas moins de 15 nationalités différentes.
En janvier 2019, se dérouleront les JMJ, les vraies, à Panama. "Il faut y aller. Panama est un lieu très important dans l’histoire de l’Eglise, dans cette région, puisque c’est le premier diocèse historique dans cette région. Nous allons y aller avec de petites délégations, car c’est assez compliqué. Mais nul doute que ce seront de très belles JMJ aux couleurs panaméennes. Elles ne seront pas grandioses comme en Pologne il y a deux ans, mais elles auront cette couleur latino" ajoute l’évêque de Basse-Terre.
A Panama, Mgr Riocreux participera à ses 12ème JMJ. "En 1995, à Manille, Jean-Paul II a 75 ans. Il est tellement heureux et il dit à un moment : je suis un jeune homme de 75 ans. A Rome, en 2000, il dit également : dans mon pays il y a un proverbe, si tu es avec les jeunes, tu restes jeune. Je crois que c’est la jeunesse de l’Eglise qui est manifestée à travers ces JMJ, et pour tous : pour les jeunes qui y participent mais aussi pour ceux qui les accompagnent" lance Mgr Riocreux.
Ce dernier est l’évêque du diocèse dans lequel se trouve la petite île de Saint Barthélémy, médiatisée récemment avec la mort de Johnny Hallyday. Le chanteur y est enterré. "Je me trouvais en métropole lorsqu’il est décédé. Mais le curé sur place, le père Rossi, a assuré la dernière prière sur la tombe de Johnny, dans un très beau cimetière, tout près d’une église" explique Mgr Riocreux.
Il conclut en précisant "avoir rencontré son épouse, Laetitia, lors de ma dernière visite pastorale. Et nous avons beaucoup échangé sur le fait qu’il avait voulu être là, qu’il était tranquille. Sa tombe est toujours fleurie. Et régulièrement on demande des messes pour Johnny. Cela me touche beaucoup, car c’est notre génération. Il est passé à travers toutes les générations. Cet homme portait une croix et avait déclaré : "je ne fréquente pas beaucoup l’Eglise, mais je suis croyant".
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