L’Église se mobilise au Liban. Ce mardi 4 août, Beyrouth a été dévastée par deux explosions. Le bilan humain s’élève à au moins 137 morts et 5.000 blessés. Pour venir en aide aux victimes, le cardinal Bechara Rai demande qu’un fonds contrôlé par l’Organisation des nations unies (ONU) puisse être mis en place afin de gérer l’aide à la reconstruction de la capitale libanaise. Mgr Samir Mazloum, vicaire patriarcale de Beyrouth chargé d’organiser l’aide d'urgence de l'église maronite, témoigne de la catastrophe qui impacte le pays du cèdre.
Les explosions de Beyrouth n’ont fait qu’alourdir les difficultés des Libanais. "Malheureusement les catastrophes se succèdent, déplore Mgr Samir Mazloum. Nous avions déjà des problèmes très graves : financiers, économiques, politiques et sanitaires avec le coronavirus." À ce jour, les Libanais est aussi en manque d’eau et de nourriture : "La majorité de la population devient indigente", se désole le vicaire patriarcal de Beyrouth.
Plus de 300.000 personnes se retrouvent sans domicile. L’Église maronite tente de trouver des solutions pour toutes ces familles qui ont pratiquement tout perdu. Tentant de s’organiser, l’Église a décidé "de mettre à la disposition des victimes des lieux où se loger : couvents, écoles", témoigne le vicaire patriarcale. "Car ces familles vont rester pendant plusieurs semaines sans pouvoir rentrer chez elles". L’Église libanaise entend apporter "des aides alimentaires et médicales", soutient –il. "Tout ce qui est nécessaire pour pouvoir rassembler les familles."
Même si l’Église soutient et apporte son aide aux victimes, à ce jour elle "se trouve devant un nouveau grand devoir qu’elle ne peut pas assumer seul", admet Mgr Samir Mazloum.
Malgré cette catastrophe, le vicaire patriarcal a foi en son pays : "À chaque fois, le Liban se relève. Nous avons beaucoup d’espoir dans nos jeunes, notre population, nos amis comme la France."
Le Président Emmanuel Macron a décollé pour Beyrouth, ce jeudi 6 août. Il se rendra aux côtés des Libanais, après avoir annoncé le déploiement d’un "détachement de la sécurité civile et plusieurs tonnes de matériel sanitaire".
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