Le 8 mars 2014, le vol MH370 de Malaysia Airlines disparaissait des écrans radars. Dix ans plus tard, le mystère reste entier sur cette catastrophe aérienne malgré les plus importantes recherches jamais déployées dans l’histoire de l’aviation.
Il y a 10 ans, jour pour jour, le 8 mars 2014, le VOL MH 370 décollait de Kuala Lumpur en Malaisie pour rejoindre Pékin. Mais moins d’une heure après avoir décollé le Boeing de la Malaysian Airlines, fait demi-tour et disparaît des radars avec à son bord 239 passagers, dont quatre Français.
Seuls quelques fragments de l'appareil ont été retrouvés sur l’île de la Réunion et les cotes est-africaines. Les plus vastes recherches de l'histoire de l'aviation, menées pendant près de trois ans sur une zone de 120.000 kilomètres carrés dans l'océan Indien ne donneront rien de plus. Seule certitude l’avion s’est bien crashé et officiellement le MH 370 a fini sa course dans le sud de l'océan indien, sans que l'on ne sache pourquoi et comment il serait arrivé jusque-là.
Cette disparition a fait l'objet d'une multitude de théories, des plus crédibles aux plus farfelues : attentat, suicide du pilote, défaillance technique ou avion abattu. "Des indices nous montrent qu’il avait bien quelqu’un aux commandes. Pendant l’heure de la disparition, l’avion change plusieurs fois de cap et des systèmes ont été coupés. Il y a un acte volontaire de soustraire l’avion à la détection radar" indique Gilles Diharce, auteur du livre “Le mystère du vol MH370. Autopsie d’une disparition”.
"Maintenant pour savoir qui et pourquoi, là, on rentre des hypothèses qui sont beaucoup plus difficiles" confie l’expert qui n’explique pas une défaillance technique et ne croit pas à la version de l’avion abattu.
Un rapport publié par la Malaisie en 2018 a pointé les défaillances du contrôle aérien et indiqué que la trajectoire de l'avion avait été modifiée manuellement, mais n'a abouti à aucune conclusion définitive 10 ans après la catastrophe, et 6 ans après la fin des recherches l'enquête officielle est toujours au point mort. Le Premier ministre malaysien a évoqué cette semaine une possible reprise des recherches.
"Il faut les reprendre, car on ne peut pas rester comme ça sans apporter de réponses aux familles. Et pour le secteur aérien, il faut savoir ce qui s’est passé pour être certain que les mesures sont adaptées et que cela ne se reproduise pas" estime Gilles Diharce. Une zone plus au sud pourrait être explorée selon lui.
"Mais on n'aura sans doute jamais l’explication complète même si l’on retrouvait les boites noires, car elles n’enregistrent que les conversations dans le cockpit durant les deux dernières heures. Il restera toujours une partie de mystère" souligne l’expert.
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