Emmanuel Macron a nommé jeudi l'ex-ministre et ancien commissaire européen de droite Michel Barnier, comme Premier ministre, a annoncé l'Élysée.
Matignon a un nouveau locataire. 60 jours après le second tour des élections législatives et après des semaines de consultations tous azimuts depuis le 27 aout, Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier 73 ans, comme Premier Ministre. Le chef de l’Etat a demandé au nouveau Premier ministre, Michel Barnier de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays", a déclaré jeudi l'Elysée dans un communiqué.
"Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement", a ajouté la présidence. Michel Barnier s'est entretenu jeudi matin avec le Président de la République. Son nom circulait depuis 24 heures, après ceux de l’ancien socialiste Bernard Cazeneuve et du LR Xavier Bertrand.
Entré en politique en 1973, Michel Barnier, a été ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy avec des portefeuilles variés (Affaires européennes, Environnement, Agriculture, Affaires étrangères).
Michel Barnier a également été commissaire européen à deux reprises, chargé des Politiques Régionales et du cadre financier (1999-2004), puis responsable du Marché Intérieur et des Services (2009-2014). En 2016, il avait été nommé négociateur pour le Brexit. En 2021, il racontait cette expérience sur RCF.
Michel Barnier va devoir maintenant tenter de former un gouvernement susceptible de survivre à une censure parlementaire, pour mettre fin à la plus grave crise politique de la Ve République.
Le Rassemblement national déclare "attendre la déclaration de politique générale de Michel Barnier", avant de décider d'une éventuelle censure de son gouvernement. A gauche, la cheffe de file des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a accusé le chef de l'Etat de ne pas respecter avec cette nomination la "souveraineté populaire" et le "choix issu des urnes". Même position du coté du Parti Socialiste qui promet censurer le gouvernement Barnier. "Il ne dispose ni de la légitimité politique, ni de la légitimité républicaine. Cette situation d’une extrême gravité n’est pas acceptable pour les démocrates que nous sommes" indique le PS dans un communiqué.
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