On ne le répétera sans doute jamais assez, mais la lecture est un très bon moyen pour s'évader. D'autant plus dans une période comme celle que les Français traversent actuellement. D'autant plus quand les livres nous emmènent loin, hors de nos quatre murs. Un peu comme le dernier romain de l'écrivain à succès, Michel Bussi.
Ce dernier vient de publier "Au soleil redouté" (éd. Presses de la Cité). Un livre qui fait voyager le lecteur jusqu'aux îles Marquises, et le plonge dans une intrigue qui prend place dans un atelier d'écriture. Pour l'écrivain, la situation actuelle est aux antipodes de ce qui se passe dans son livre, de ce qui se passe habituellement dans le monde. "Le monde entier est capable de se calfeutrer, c'est quelque chose que même les romanciers n'auraient presque pas pu imaginer" explique-t-il.
Une situation particulière qui n'inspirera pas forcément Michel Bussi, n'étant pas un écrivain d'auto-fiction, même si ce dernier reconnaît trouver son inspiration dans des situations insolites, voire extraordinaires. "On peut penser que cette situation de confinement peut faire naître des situations insolites, extraordinaires. Mais cela pourrait s'appliquer à tous les genres : un vaudeville, une comédie, un crime parfait" ajoute l'écrivain.
Le dernier livre de Michel Bussi prend place aux Marquises. Un lieu à la culture extraordinaire. "J'ai beaucoup aimé la richesse des Marquises, de la Polynésie. Beaucoup de choses sont nées là-bas. On parle du tatouage, du Mana, du Haka. Mais les Marquises par rapport à d'autres cultures, a failli disparaître. On est passé de 100.000 à 2.000 en 1900. C'est cela qui est très enrichissant : se penser sur cette culture qui commence à renaître avec une histoire riche et douloureuse" lance Michel Bussi.
Cette culture a pour Michel Bussi, beaucoup de choses à dire à notre culture occidentale. "L'Eglise, la République, quand ils sont arrivés, ont interdit beaucoup de choses : les tatouages, les sacrifices humains, se baigner nu. Il y a un rapport très simple à la nature. C'est à la fois une société sanguinaire et une culture au rapport très naturel qui plaisait beaucoup à Gauguin" précise l'écrivain.
Gauguin, mais aussi Brel, sont tombés amoureux des Marquises. "Ils ont compris cet isolement. Ils les ont défendu en venant habituer là-bas, en venant mourir là-bas. Quand on est aux Marquises, on est obligé d'être un peu humble, et de se mettre au mode de vie local" conclut Michel Bussi.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !