Michelin : plusieurs semaines de fermeture sur le site de Blavozy

Le site altiligérien de Michelin est spécialisé dans le pneu de génie civil, c'est-à-dire des pneus pour les mines, la construction ou encore la manutention portuaire. Le marché est cyclique. "Nos différents marchés sont en ralentissement en 2023", note Laurent Le Boennec, le directeur de l'usine. Si bien qu'après trois semaines d'arrêt de la production en août, plusieurs autres sont prévues d'ici la fin de l'année.

Michelin va avoir recours au chômage partiel

Ainsi, le site de Michelin Blavozy sera fermé pendant les deux semaines de vacances de la Toussaint. Sauf qu'il faut y ajouter en plus "une troisième", indique Hervé Bancel, le délégué CGT. La semaine qui vient juste après. De son côté, la direction du site précise que la production sera toujours arrêtée, mais que des "formations sur la sécurité, la qualité et l'environnement" vont se dérouler.

Après avoir utilisé un maximum de leviers lors des épisodes de fermetures, cette fois, la direction de Michelin n'a pas le choix. En effet, elle va avoir recours au chômage partiel. "En moyenne 5 jours par salarié à la production", explique Laurent Le Boennec. En clair, 75 % des effectifs de Blavozy sont concernés. Une mesure qui agace la CGT. "Ils versent d'abord aux actionnaires et nous mettent en chômage partiel", réagit Hervé Bancel.

Des inquiétudes pour 2024

À la fin de l'année, l'usine sera à nouveau en stand-by entre Noël et le Jour de l'An. Mais Hervé Bancel indique que le site fermera également "la première semaine de janvier 2024". "Le marché du pneumatique vit une crise  ", selon le délégué CGT. De fait, "les inquiétudes chez les salariés sont là".

De son côté, la direction comprend l'inquiétude, mais tient à rassurer les salariés. Il est encore trop tôt pour avoir des perspectives sur 2024. "Les prévisions de vente ne sont pas encore disponibles", explique Laurent Le Boennec. Mais il concède que "2024 sera également un bas de cycle".

Pour améliorer l'avenir du site, Michelin de Blavozy, la direction mise sur le procédé Osiris. De nouvelles machines plus performantes et moins énergivores. La première tranche, l'installation de 5 machines, est terminée. La deuxième vient de commencer. "La sixième machine est installée, la septième est en cours de montage, la huitième est sur le bateau et la neuvième en cours de fabrication". Cette partie du projet s'achèvera "fin 2024", conclut Laurent Le Boennec.