Gérald Darmanin doit atterrir à Rome dans la soirée lundi 18 septembre pour livrer un message de fermeté face aux traversées clandestines de la Méditerranée jusqu'à Lampedusa, en Italie. La semaine dernière, près de 8 500 migrants ont accosté sur l'île italienne, soit plus du double de la population. Les capacités d'accueil de l'île sont sous tension. Au même moment, le Pape François doit arriver à Marseille pour les Rencontres Méditerrannéennes avec comme défi la défense de la cause des migrants.
La semaine dernière, 8 500 migrants traversaient la Méditerranée pour accoster sur l'île italienne de Lampedusa, porte d'entrée de l'Afrique du nord pour l'Europe. Conséquence : une capacité d'accueil de l'île sous forte tension mais aussi et surtout des réactions politiques de toutes parts. Cette arrivée massive a généré une onde de choc politique en Italie et a relancé la douloureuse question de la solidarité européenne en matière d'accueil et de répartition des demandeurs d'asile.
Désormais, à la vue du timing, difficile de ne pas y voir un symbole : ce vendredi et samedi, le pape François doit arriver à Marseille, à l'occasion des Rencontres Méditerranéennes. La défense de la cause des migrants sera au coeur de l'événement. Le souverain pontife, qui admet que ce "n'est pas un défi facile", assure tout de même qu'il "doit être affronté ensemble, car il est crucial pour notre avenir à tous, qui ne sera bénéfique que s'il est construit sur la fraternité, en mettant au premier plan la dignité humaine et les personnes, surtout celles qui sont le plus dans le besoin".
Le pape de 86 ans doit en effet célébrer la messe samedi 23 septembre au Stade Vélodrome devant 57 000 personnes. Malgré le début de polémique, Emmanuel Macron devrait bien faire partie de l'audience, non "pas en tant que catholique", mais "comme président de la République qui est laïque".
Face à l'immense défi du contrôle des flux migratoires, Gérald Darmanin doit atterrir dans la capitale italienne dans la soirée lundi 18 septembre, à la demande d'Emmanuel Macron. Il souhaite livrer un message de "fermeté" face aux traversées clandestines de la Méditerranée.
Chez nos confrères d'Europe 1/CNews, le ministre de l'Intérieur assurait qu'il "ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol (européen) qu'ils seront accueillis quoi qu'il arrive".
"Nous devons appliquer les règles européennes", a-t-il ajouté avec fermeté. Avant tout de même d'assurer que les personnes persécutées "pour des raisons politiques, évidemment, ce sont des réfugiés". "Et dans ce cas-là, la France (...) peut accueillir ces personnes". Mais dans "60%" des cas, ils "viennent de pays comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Gambie", où "il n'y a pas de question humanitaire".
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