Presque 26 000 migrants sauvés. C'est le bilan de l'association européenne SOS Méditerranée et de son bateau l'Aquarius depuis le début des opérations de sauvetage, en mars 2016. Les personnes rescapées sont principalement des migrants, ayant fui la Libye. Parmi eux, de nombreux enfants. Et de l'autre côté de la Grande Bleue, la situation est loin de s'améliorer.
"Pas grand-chose a changé en réalité sur le terrain. Il y a toujours beaucoup de monde qui quitte les côtes de Libye aujourd’hui même si les passages se ralentissent du fait de l’hiver. On continue à quitter la Libye pour fuir cet enfer où il y a des situations d’esclavage. Les gens partent massivement. Et la route centrale de la Méditerranée est vraiment la route la plus dangereuse du monde" explique Jean-Pierre Lacan, référent de SOS Méditerranée dans l'Hérault.
"Depuis le début des années 2000, on a atteint le chiffre épouvantable de 50 000 morts en Méditerranée. On ne peut pas accepter qu’aujourd’hui, aux portes de l’Europe, sur nos frontières maritimes, il y ait un véritable cimetière. On n’est jamais impuissant, on peut toujours faire quelque chose" ajoute-t-il.
Pour limiter les pertes humaines, l’ONG se mobilise via son bateau, l’Aquarius. Ce dernier porte assistance aux navires de fortune, où s’entassent bien souvent de trop nombreuses personnes. Toute cette action a un coût. Une journée de mer de l’Aquarius coûte 11 000 euros. Parmi les membres d’équipage, beaucoup sont bénévoles.
Afin de tenter de porter assistance aux migrants qui essaient encore de traverser la Méditerranée, l'ONG recherche toujours des fonds. Plus d'informations sur le site de SOS Méditerranée.
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