Une date très attendue au sein de la paroisse Charles-de-Foucauld de Saumur où s’est déroulé en 2016 le second miracle lui permettant d’accéder à cette reconnaissance de l’Eglise catholique. A sa sortie de Saint-Cyr, le futur ermite avait rejoint l’école de cavalerie de Saumur pour y faire ses classes.
Le Saint-Siège vient de l’annoncer ce midi. Charles de Foucauld sera canonisé le 15 mai 2022 au cours d’une cérémonie au Vatican durant laquelle 6 autres personnes seront canonisées dont un Français, César de Bus (1544-1607).
Une annonce qui intervient un an après la reconnaissance officielle, le 27 mai 2020, du second miracle étant attribué à son intercession. La date exacte de cette cérémonie était restée inconnue jusque-là en raison de la crise sanitaire.
Une date très attendue en France par tous les membres de sa famille spirituelle et plus particulièrement à Saumur (49) où ce second miracle s’est produit en 2016.
« Je viens de raccrocher avec Charles » nous confie François Asselin, l’employeur de ce jeune ouvrier qui a pu bénéficier de l’intercession de Charles de Foucauld. « Il est bien sûr aux anges et moi je le suis tout autant car c’est une grande joie de pouvoir le 15 mai prochain célébrer la canonisation de cette magnifique figure universelle de l’Eglise. Et c’est l’occasion de se plonger ou de se replonger dans ce que nous a légué cette magnifique figure spirituelle. Cette date sera un grand moment d’émotion pour moi et un grand moment pour l’Eglise de France et pour l’Eglise universelle ».
Le 30 novembre 2016, le jeune Charles, salarié de l’entreprise de restauration du patrimoine Asselin, était victime d’un grave accident. Travaillant au-dessus de la voute de la chapelle de l’institution Saint-Louis à Saumur (49), celui-ci avait fait une chute de plus de 10 m. Grièvement blessé, la moitié d’un banc de bois lui ayant traversé de part en part l’abdomen, il s’en était sorti miraculeusement. Choqué par cet évènement, son employeur, également connu en tant que président national de la CPME, avait mobilisé son réseau et son entourage pour faire prier Charles de Foucauld.
« Cette histoire ne m’appartient pas » explique François Asselin. « Nous l’avons subie dans un premier temps. Vous imaginez le traumatisme. On ne savait pas, lorsqu’il a eu sa chute, s’il allait pouvoir s’en sortir et puis quand on connait l’issue de tout cela, on se dit que c’est incroyable et merveilleux. Quand c’est arrivé, la première chose qu’on ait dit avec mon épouse, il faut prier, il faut prier Charles et il faut prier pour Charles ».
Le Père Vincent Artarit, curé de la paroisse Charles-de-Foucauld à Saumur au moment des faits, se souvient très bien de cette soirée. « L’épouse de François Asselin, qui faisait partie de mon équipe d’animation paroissiale, m’a appelé pour m’indiquer qu’il fallait prier Charles de Foucauld, comme on le faisait depuis un an déjà. On arrivait d’ailleurs à la fin de la neuvaine. A ce moment-là, on n‘avait aucune nouvelle, on ne savait pas s’il était vivant ou mort ». Ce soir-là, les textos ont fusé entre les paroissiens et les réseaux sociaux de la famille spirituelle de Charles de Foucauld en France se sont enflammés pour installer cette chaine de prière.
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg dans une famille fortunée, le vicomte Charles-Eugène de Foucauld, orphelin à six ans, est élevé par son grand-père maternel, colonel de l’armée française. Après des études à l’École militaire de Saint-Cyr mais aussi à Saumur durant 1 an, il mènera une vie dissolue avant de se consacrer à une existence de foi et d’évangélisation par l’exemple, d’abord chez les moines trappistes en Syrie, en Palestine, puis en ermite parmi les Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXe siècle. Le Pape Benoit XVI l’avait béatifié le 13 novembre 2005.
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