Ce mercredi 21 février, Missak Manouchian, héros de la Résistance, est inhumé au Panthéon accompagné de son épouse, Mélinée. Fusillé par les nazis le 21 février 1944 à l’âge de 37 ans, ce poète communiste internationaliste est souvent présenté sous plusieurs facettes. Mais c’est en symbole que Missak Manouchian rentre aujourd’hui au Panthéon.
80 après son exécution au Mont-Valérien, en région parisienne, Missak Manouchian, résistant mort pour la France, va entrer au Panthéon accompagné de son épouse Mélinée, également résistante. Poète, communiste, internationaliste, ouvrier et résistant, Missak Manouchian est souvent décrit comme un personnage atypique. Aujourd’hui, il est surtout un symbole, comme l’explique Jean-Pierre Sakoun, président d’Unité laïque qui porte la panthéonisation : « Missak Manouchian entre au Panthéon pour ce qu’il a fait pour la France, comme symbole de tout ce que les étrangers ont fait pour la France ». Son inhumation apporte une autre idée : en effet, Missak Manouchian s’est vu à deux reprises refuser la nationalité française. Pour Jean-Pierre Sakoun, « sa panthéonisation donne l’idée que la citoyenneté est un acte volontaire de participation et d’inscription dans une société libre et démocratique ».
Missak Manouchian n’entre pas seul au Panthéon. Outre son épouse, une plaque commémorative comportant les 23 noms des résistants de l’Affiche rouge accompagneront le résistant arménien. « L'entrée de Missak au Panthéon est l'entrée de tous les résistants étrangers y compris les juifs, c'est le symbole des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - main-d'œuvre immigrée) ».
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