Monseigneur Coppola, notre nonce apostolique

Fondée en 1701 par le pape Clément XI, l’école de diplomatie du Vatican est la plus ancienne du monde ! Aujourd’hui, il y a 183 pays qui sont accrédités près le Saint-Siège. La diplomatie vaticane est plus que jamais bien présente.

Une expérience diplomatique bien forgée

Il faut tout d’abord préciser : ce n’est pas l’Etat du Vatican qui exerce des relations diplomatiques mais l’Eglise elle-même par l’entremise du Saint-Père. Après son ordination sacerdotale, l’Eglise est venue le chercher pour renforcer ses missions diplomatiques très diverses au Liban, au Burundi, en Colombie et en Pologne. Il exerça ainsi son rôle de nonce au Burundi, en République Centrafricaine et au Mexique, dernier pays dans lequel il était en poste. Dans chaque Etat qui connaît son lot de crises et d’enjeux, son rôle est unique. S’il jouit de relations parfois amicales avec les chefs d’Etat, c’est avant tout pour faciliter ce qui transparaît dans cet homme de foi : sa volonté déterminée d’apporter la réconciliation et la paix en remplissant le rôle de l’Eglise :

Ce qu’un nonce peut apporter à un pays, c’est une présence de l’Eglise comme un hôpital de campagne. 

Les Etats ont des attentes envers l’Eglise et la force de sa diplomatie. Le meilleur exemple est celui de la médiation , même si Monseigneur Coppola fit cette remarque : “pour être médiateur, il faut y être appelé. On ne se propose pas soi-même pour ce rôle.” 

Des joies au coeur des drames

Monseigneur Coppola fut témoin de nombreux miracles au cours de ses expériences diplomatiques. Un fait marquant de son passage au Burundi est sa rencontre avec une jeune fille qui a vu toute sa famille assassinée et qui ira prendre soin de ses bourreaux en prison. Comme un témoignage de miséricorde au cœur de la souffrance.  Au Mexique, face à la lutte contre la brutalité des narcotrafiquants, il aura assisté à un jour de liesse et de réconciliation après un massacre de 26 habitants, résultat de règlements de compte entre gangs dans un village. 

J’ai été témoin que lorsque Dieu veut quelque chose, il le réalise même s’il y a des obstacles.

Un rôle majeur dans la succession des évêques

Le second rôle du nonce apostolique est essentiel pour la vie et l’avenir de l’Eglise : consulter les agents pastoraux des différents diocèses dans lesquels il faut préparer la succession des évêques. En réunissant toutes les données et en préparant une classification, le nonce transmettra le dossier à Rome pour un examen du pape. Un travail dans lequel il doit faire preuve, dit-il "de beaucoup d'honnêteté pour écouter toute personne qui a des suggestions". 
 

Le portrait de cet homme de réconciliation est à découvrir de façon édifiante dans le podcast de votre émission God’s Talents : https://www.rcf.fr/culture-et-societe/gods-talents?episode=226749