Le gouvernement Barnier compte ses heures. Ce mercredi après-midi, l'Assemblée nationale débat des deux motions de censure déposées par le RN et la NFP. Si l'un des deux textes est voté, le gouvernement pourrait être renversé dès ce soir, plongeant la France dans une crise politique majeure.
L'Assemblée nationale s'apprête à censurer le gouvernement de Michel Barnier, les deux motions sont examinées mercredi 4 décembre après-midi.
L’une a été déposée par le Nouveau Front populaire, l’autre par l'alliance entre le Rassemblement national et les ciottistes. Celle de la gauche a toutes les chances d'être adoptée, le RN ayant promis de la voter.
Ces deux motions ont été déposées lundi 2 décembre, dans la foulée du déclenchement de l'article 49.3 de la Constitution. Le moyen pour le Premier ministre de faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
La gauche reproche au gouvernement de poursuivre une politique "sanctionnée dans les urnes", et l'extrême droite de porter un projet de budget "dangereux, injuste et punitif".
Hier, le gouvernement et ses alliés ont appelé à la "responsabilité" des députés pour éviter la chute du gouvernement. Ils alertent sur la grande incertitude politique et budgétaire qui s’en suivrait.
Depuis Ryad, Emmanuel Macron a dit ne "pas croire au vote de la censure", pointant un "cynisme insoutenable" du RN s'il joignait ses voix à celles du NFP.
Lors de son interview télévisée hier soir, Michel Barnier a appelé les députés à faire prévaloir "l'intérêt supérieur du pays". Le Premier ministre a dramatisé l'enjeu, répétant que la censure rendrait "tout plus difficile et plus grave". Selon lui, les signaux sont déjà au rouge sur les plans budgétaire, financier, économique et social.
Si personne dans la majorité n'évoque en public l'après Barnier, les stratèges s'activent déjà en coulisses.
Beaucoup, à l'instar de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, plaident pour une solution rapide, qui permette de mener à bien au moins en partie les textes budgétaires avant la date butoir du 31 décembre. A défaut, les députés devront voter une "loi spéciale" qui permette la continuité du fonctionnement de l'Etat.
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