Le directeur de l’enseignement catholique pour le diocèse de Lyon, Philippe Paré, était l’invité de la matinale du 2 septembre 2024, jour de rentrée scolaire. Quelques mois après un rapport parlementaire pointant du doigt le manque de mixité sociale dans l’enseignement privé sous contrat, il défend ce modèle pédagogique.
Lyon est une des places fortes de l’enseignement catholique en France : 300 établissements et 90 000 élèves, tous placés sous l’égide des valeurs chrétiennes et d’une éducation pastorale plus ou moins approfondie pour les élèves qui le souhaitent. En avril dernier, un rapport parlementaire présenté par un député La France insoumise du Val-d’Oise, et un député Renaissance des Français établis hors de France, étrillait pourtant l’enseignement privé sous contrat, majoritairement catholique, en France, pour son manque de transparence et de mixité.
Un rapport « totalement à charge » et « caricatural », selon Philippe Paré qui concède toutefois des « polémiques nourries par certains extrêmes » et « des établissements, très souvent en centre-ville dans de grosses agglomérations, qui ont un attachement socio-culturel un peu privilégié ». Le directeur de l’enseignement catholique du diocèse de Lyon martèle : « On ne peut pas et on ne veut pas se laisser enfermer dans l’image d’un enseignement seulement élitiste ». Il précise que « l’enseignement catholique du diocèse est présent dans la ruralité » et que « les situations financières ne sauraient jamais être une contrainte ». Il souligne, par ailleurs, que l’enseignement catholique se décline aussi sous forme de lycées professionnels et lycées agricoles.
Pour contrer ces accusations, il évoque également l’ouverture de nouvelles classes et établissements dans la banlieue lyonnaise et sa région : une nouvelle classe de seconde dans le lycée Saint-Charles de Rillieux-la-Pape ainsi qu’une nouvelle classe de 6e au Bois-d'Oingt, à une quarantaine de kilomètres de Lyon. Une nouvelle école catholique doit également ouvrir à la rentrée prochaine à Bron. Ceci s’ajoute, rappelle Philippe Paré, à l’ouverture d’un campus d’enseignement supérieur à Décines, l’an dernier.
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