Le 19 janvier 2023, la cour de justice européenne décidait que la France devait retirer immédiatement son projet de nouvelle dérogation liée à l’utilisation des néonicotinoïdes, notamment par les betteraviers picards. Rencontre avec François Veillerette, porte-parole de l’association écologiste Générations futures, sur les enjeux de cette décision.
Cet insecticide aurait permis aux betteraviers de continuer d’utiliser cet insecticide pour lutter contre la jaunisse. C’est donc un coup dur pour la filière, très implantée en Picardie. Les producteurs de betteraves craignent une baisse de 20 à 50 % des rendements. Mais c’est une victoire pour les écologistes et les apiculteurs qui ont vu leurs colonies d’abeilles décimées par cet insecticide.
Pour François Veillerette, porte-parole de Générations futures, une des trois associations écologistes membres du conseil de surveillance de la betterave qui salue la décision européenne : « C’est un grand soulagement. Ça fait 20 ans que l’on sait que les néonicotinoïdes impactent les pollinisateurs. »
Réaction des betteraviers
Pourtant, les betteraviers ont réagit vivement sur les réseaux sociaux, condamnant la décision européenne. Certains ont tenu ainsi à rappeler que la betterave sucrière ne fleurit jamais, qu’il serait improbable que les abeilles butinent dans ces champs et que cette décision n’a pas lieu d’être. Pour François Veillerette : « C’est vrai, il n’y a pas de contamination directe mais les études scientifiques ont montré qu’il y a des traces de néonicotinoïdes qui restent en terre et vont plus loin que les champs. »
Retrouvez l’intégralité de l’interview de François Veillerette ci-dessus dans l’émission « Commune Planète Hauts de France »
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