RG. En prononçant ces deux lettres, c’est tout un univers plus ou moins trouble qui s’ouvre : filatures, écoute téléphoniques, indics, dommages collatéraux, couvertures, notes blanches. Au-delà de ces termes, ce sont également de nombreuses affaires qui remontent à la surface : Rainbow Warriors, HLM de Paris, écoutes du PS, Clearstream.
Mais les renseignement généraux n'existent plus. Les RG c’etait avant tout un service d’information et de renseignement au service de l’intérêt general mais aussi, ce qu'on leur a beaucoup reproché, au service du pouvoir. Une sorte de police politique à l’efficacité reconnue mais aux dérives redoutées.
Parler des RG, c’est parler d’une époque aujourd’hui révolue puisque c'est en 2008 que les renseignements généraux ont été dissouts. Parler des RG, c’est enfin s’intéresser à l’utilité voire à la nécessité du renseignement en démocratie. Les attentats que connaît la France depuis 2015 ont souligné les lacunes des forces de sécurité en matière de connaissance des phénomènes de radicalisation et leur déconnection avec le terrain.
Faut-il regretter la dissolution des RG ? Certains le pensent. C’est notamment la thèse de Brigitte Henri, ancien commissaire divisionnaire de la police nationale qui a travaillé près de 30 ans aux renseignements généraux (RG).
Plus que jamais dans notre société, le pouvoir appartient à celui qui détient et contrôle l’information. Chacun veut être informé pour anticiper, être informé pour pouvoir agir. Et l’Etat et la puissance publique n’echappent évidemment pas à la règle. Comment s’informer ? Quels moyens privilégier ? jusqu’où peut-on aller pour obtenir une info ?
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