Grand Est
Ce jeudi 1er septembre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l'école. Une rentrée scolaire marquée par une pénurie d’enseignants, qui signe également le retour à la vie normale loin des protocoles sanitaires. Philippe Delorme, le secrétaire général de l’enseignement catholique, est l'invité de la matinale RCF.
Un enseignant devant chaque classe. C'est la promesse du gouvernement en cette rentrée, alors qu'il manque actuellement environ 4000 enseignants dans l'Education nationale. "La pénurie de professeurs n’est pas nouvelle, réagit Philippe Delorme. Même si cette année il y a plus de difficultés. On met tout en œuvre pour y remédier. Mais nous souffrons dans l’enseignement privé d’un désavantage par rapport au public parce que nos suppléants sont moins bien rémunérés que dans le public."
Une autre annonce de l'exécutif : un salaire de 2000 euros nets par mois pour tous les enseignants en début de carrière. Une bonne nouvelle aux yeux de Philippe Delorme. Mais il faudra aussi redonner de la valeur à ce métier selon lui. "Il faut faire attention à être reconnaissant vis-à-vis des enseignants qui se donnent sans compter. Je trouve que notre société ne le fait pas suffisamment", regrette-t-il.
Cette rentrée est également marquée par l'inflation, qui s'élève à 6 % en France et qui a des conséquences directes sur les produits alimentaires et donc le prix des cantines scolaires. "Le coût de la restauration demeure un frein pour permettre une plus grande mixité sociale dans nos établissements", affirme le secrétaire général de l'enseignement catholique. Selon lui, "les élèves de l’enseignement privé subissent une injustice puisque nous ne bénéficions pas d’une aide comparable au public". "Nous faisons tout pour éviter de répercuter l’ensemble de ces augmentations pour nos familles", assure-t-il.
Le 5 octobre prochain, cela fera un an que le rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise, a été publié. Selon ce rapport, 30 % des abus sexuels commis dans l'Eglise l'ont été dans des écoles. "C’est une question douloureuse qui doit toujours nous préoccuper. Il ne faut pas baisser la garde. Il faut permettre d’accompagner, de former les adultes. Nous avons formé des référents du programme de protection des publics fragiles pour que l’on puisse protéger et éviter que ce type de crime ne se reproduise", explique Philippe Delorme.
L'interview est à regarder en intégralité sur notre chaîne Youtube.
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