"Le grand orgue n’a pas été détruit. Il n’a pas brûlé. Les tuyaux ne sont pas fondus. Ils ont pris la poussière, la suie, et il y a un peu d’eau, ce qui est normal puisque les pompiers sont intervenus pour éviter le pire. Mais il n’est pas non plus inondé. On pense que l’essentiel pourra être préservé s’il ne se produit pas non plus d’autres dégâts dans les jours qui viennent" explique l’organiste de Notre-Dame de Paris.
Tout n’est donc pas ravagé. "C’est l’orgue le plus célèbre du monde. Depuis toujours. C’est un orgue qui a une histoire intimement liée à celle de la cathédrale. Il est à cette tribune depuis le XVème siècle. Il a fait toujours l’objet de soins attentifs de la part du clergé et de l’Etat qui en est le propriétaire. Et il a toujours reçu toutes les attentions avec le souci de conserver tout ce que les anciens nous ont apporté, puisque c’est cela qui fait son originalité. On a des tuyaux intacts du XVème, XVIème, XVIIème siècle, et cela représente une alchimie qui en fait un instrument de musique exceptionnel" ajoute Philippe Lefebvre.
L’orgue et la cathédrale Notre-Dame de Paris ont d’autres particularités, plus musicales. "On y joue avant tout français, la musique des compositeurs français. […] Notre-Dame de Paris est un lieu de convergence. […] On se dit quelque part que Notre-Dame est toujours debout, même si l’on mesure l’ampleur des dégâts et les années de reconstruction à venir. Elle n’est pas morte. C’est un signe et un espoir, qui doit nous guider et nous faire tenir bon. Il va falloir des années pour retrouver Notre-Dame. Mon rêve c’est que la cathédrale renaisse dès que possible, et j’espère le voir un jour" conclut-il.
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