À l'occasion de la visite présidentielle de l'édifice, le monde entier a pu découvrir la clarté retrouvée de la cathédrale. Une visite à laquelle a également participé Valérie Pécresse. La présidente de la région Île-de-France revient sur le rôle de la région dans la reconstruction, ainsi que sur ce que représente Notre-Dame de Paris pour elle et pour les Français.
Une semaine avant la réouverture de la cathédrale, la présidente de la région Île-de-France a découvert une cathédrale lumineuse, lors de la dernière visite de chantier, le vendredi 29 novembre.
À une semaine de la réouverture, le président de la République a levé le voile sur Notre-Dame de Paris, transcendée par le travail des artisans qui, durant cinq ans, ont soigné une cathédrale martyrisée par l’incendie du 15 avril 2019. "On a tous tremblé. Ça a été une nuit vraiment extrêmement riche en émotions, avec ce sentiment de perte", se rappelle Valérie Pécresse. La présidente de l’Île-de-France avait immédiatement annoncé la mobilisation de 10 millions d’euros d’aides d’urgence pour permettre la mise en œuvre rapide des travaux, lesquels ont stabilisé la cathédrale après le choc de l’incendie. "Nous avons voulu participer immédiatement, en tant que région, au confortement de l’ensemble et aux travaux d’urgence, afin d’éviter toute catastrophe post-incendie."
Je pense que, de mémoire d’homme, personne ne l’a jamais vue aussi belle. Ce n’est pas seulement une restauration, c’est véritablement une renaissance.
Lors de cette dernière visite de chantier, Valérie Pécresse s’est dite submergée par l’émotion. "Je pense que, de mémoire d’homme, personne ne l’a jamais vue aussi belle. Ce n’est pas seulement une restauration, c’est véritablement une renaissance." Sous les couches de pollution qui recouvraient la cathédrale, on a redécouvert la couleur initiale des vitraux et des chapelles, décrit-elle. La présidente de région a été particulièrement marquée par la blancheur éclatante des pierres, leur couleur originelle, qui confère à l’édifice une clarté et une douceur remarquables. Le diocèse, chargé du mobilier liturgique, a commandé un nouvel autel, un baptistère et un reliquaire pour la couronne d’épines. "Ce sont à la fois des œuvres d’art nouvelles, inédites et magnifiques", s’émerveille Valérie Pécresse.
La rénovation de la cathédrale se dresse comme un emblème de l’art à la française, selon la présidente de la région Île-de-France. "C’est un phare, une architecture extraordinaire, un artisanat français, des sculpteurs qui sont une fierté nationale." En visitant la cathédrale, on découvre une architecture magnifiée, mettant en lumière les talents de la France, poursuit-elle. Grâce à ces talents, le pari d’Emmanuel Macron d’achever le chantier en cinq ans a été tenu. Ces travaux permettent de faire redécouvrir au grand public des métiers parfois méconnus. "C'est l'occasion de revaloriser auprès de toute la jeunesse de France ces métiers, ceux liés à la rénovation du patrimoine. Notre patrimoine, c'est notre histoire. Notre patrimoine, c'est la France. Il faut susciter des vocations pour ces fabuleux métiers dont nous avons tant besoin. On le sait bien, il y a aujourd’hui des milliers de petites Notre-Dame à restaurer à travers tout le pays", souligne la présidente de région.
C'est l'occasion de revaloriser auprès de toute la jeunesse de France ces métiers, ceux liés à la rénovation du patrimoine.
Le patrimoine est une source de prospérité pour la France, affirme-t-elle. Elle souhaite l’entretenir en développant notamment les métiers de l’artisanat et du bâtiment grâce à des rendez-vous annuels dédiés à ces professions. "Je souhaite que nous puissions offrir un aperçu de ces travaux, des 'petits morceaux' de Notre-Dame, dans la logique de valorisation de l’enseignement professionnel qui m’anime." Pour la présidente de région, ce chantier illustre la puissance de la spiritualité, tout en inspirant aux jeunes Français l’idée de toujours se dépasser.
Comme un seul homme, les mécènes se sont mobilisés pour soutenir la restauration de Notre-Dame de Paris. Plusieurs centaines de millions d’euros ont été récoltés, et la région Île-de-France a contribué de manière significative. Cependant, Valérie Pécresse regrette que cet élan de générosité pour la cathédrale ne profite pas à "toutes les petites Notre-Dame de France". Elle propose de suggérer le don : "Je pense que, face à cette merveille, on a envie de donner. On souhaite que tous les lieux de culte et de patrimoine français puissent être embellis et magnifiés."
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