Le 10 juin, les partis de gauche se sont alliés pour former le Nouveau Front populaire. Si le nom fait référence au Front populaire de 1936, les collégiens en 3ème avouent leur confusion à quelques jours de l'épreuve d'histoire du Brevet.
À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier et la formation du Nouveau Front populaire, Valérie est restée perplexe. Moins par conviction politique que par réflexe pédagogique.
Professeure d'histoire-géographie dans un collège vosgien, elle a interrogé ses élèves de 3ème : que comprennent-ils de l'appellation de l'union des gauches? Ces derniers lui ont avoué "être perdus", et lui ont demandé de reprendre la notion du Front populaire étudié en janvier.
A deux semaines du brevet et de l'épreuve d'histoire, l'enseignante a donc choisi d'adapter ses cours : "C'était important parce que pour eux, le Front populaire est synonyme de congés payés, des 40 heures par semaine, et de beaucoup d'acquis sociaux. Or, ce Nouveau Front Populaire ne s'est pas mis en place pour ces raisons", explique-t-elle.
Il lui a donc fallu étudier les deux Fronts populaires dans le détail pour dissiper la confusion. "Mes élèves ont compris qu'aujourd'hui, la Gauche n'était plus forcément le parti des ouvriers. Ensemble, nous avons regardé qui votait pour les partis de gauche. En décortiquant les résultats, ils se sont aperçus que 55 % des ouvriers aujourd'hui votaient pour le Rassemblement National, à la différence de 1936, où les ouvriers votaient pour les partis ouvriers."
En plus du Front populaire, la dissolution de l'Assemblée nationale et la cohabitation se sont invités dans les discussions. Ces notions sont également au programme de fin de collège en Enseignement moral et civique, cours assuré par les professeurs d'histoire et de géographie.
Le Front populaire pourrait figurer parmi les sujets à l'examen du brevet, le 2 juillet prochain.
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