Direction la Nouvelle Calédonie où Emmanuel Macron, le chef de l’Etat sera en visite à partir du jeudi 3 avril et jusqu’à samedi. Il doit notamment se rendre sur la petite île d’Ouvéa au Nord de la Grande Terre, symbole de l’indépendantisme kanak. Alors, à six mois du référendum sur l’indépendance, le président de la République vient prendre la température.
C’est après une visite de deux jours en Australie que le président de la République se rend en Nouvelle Calédonie. Selon l’Elysée, ce déplacement est l’occasion de "préparer la paix et l’avenir". En effet, dans six mois, le 4 novembre 2018, les électeurs de cet archipel français de l'océan Pacifique répondront, à cette question: "voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?".
Au programme du chef de l’Etat, il y aura samedi prochain, la visite d’Ouvéa dans les îles Loyauté, une terre qui représente un véritable symbole de l’indépendantisme local. Cette visite est une première pour un président français. Elle intervient en pleine commémoration du 30ème anniversaire du drame d'Ouvéa.
Il y a trente ans, sur cette petite île de l’archipel, entre les deux tours de l’élection présidentielle, des gendarmes sont pris en otage dans une grotte par des indépendantistes. Le 5 mai 1988, l’assaut qui est donné vivre au drame. Au total, dix neuf militants indépendantistes et deux militaires sont tués.
Sur place, la visite du président de la République fait polémique. La population reste très mitigée par rapport à cette visite. De manière générale, le déplacement du chef de l’Etat en Nouvelle Calédonie a tout de même pour objectif de préparer, dans l’apaisement, ce référendum.
Les catholiques qui sont présents dans toutes les composantes de la société calédonienne se préparent aussi à la venue du chef de l’Etat et bien évidemment à ce référendum. Face à ce scrutin historique, l’Eglise catholique a décidé de jouer la carte de l’unité de la défense et des valeurs communes.
Cette visite du chef de l’Etat en Nouvelle Calédonie intervient donc dans un contexte complexe. Le référendum d’autodétermination qui se déroulera dans six mois restera une étape historique pour cette archipel français du Pacifique.
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