La course est lancée. Six candidats sont en lice pour devenir président du parti Les Républicains. Parmi eux, trois figures du parti : Bruno Retailleau président du groupe LR au sénat, Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et Aurélien Pradié, député du Lot et actuel secrétaire général du parti. Le défi est de taille pour recréer l’unité après la défaite de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle.
En tant que présidente des Républicains, Annie Genevard a lancé mardi une procédure d’exclusion du parti à l’encontre de Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne a été placé en garde à vue mardi, qui a été levée dans la journée, dans le cadre d’une information judiciaire qui concerne une affaire chantage à la sextape envers son premier adjoint Gilles Artigues. Le maire de Saint-Etienne n’est pas mis en examen. Mais Annie Genevard assume cette décision. "Nous n’avons pas vocation à nous substituer à la justice. Néanmoins les enregistrements produits par Mediapart [à l'origine des révélations, NDLR] montrent que Gaël Perdriau était informé. L'un de ses proches collaborateurs était à la manœuvre dans cette sinistre histoire. Donc c’était suffisant pour que nous prenions radicalement nos distances avec lui", justifie-t-elle.
L'actuelle présidente de parti depuis le départ de Christian Jacob, ne souhaite pas se porter candidate pour les rester, pour éviter d'apporter de la "confusion". Mais elle a confiance en Bruno Retailleau, Eric Ciotti, et Aurélien Pradié, trois cadres du parti, qui se sont déclarés candidats. Le premier représente l'aile conservatrice du parti, le deuxième une vision très dure du régalien et le dernier une aile plus progressiste. Annie Genevard n'y voit pas de divisions. "Ce sont des sensibilités, des priorités exprimées différemment. Vous ne trouverez pas de différence entre eux par exemple sur la question de l’autorité", explique-t-elle.
Par contre, il faudra bien changer les choses comme le promet Aurélien Pradié. "Si on s’obstinait à faire ce qu’on a fait dans le passé, ce serait courir le risque du même résultat. On a une responsabilité plus grande que jamais de réinstaller les Républicains dans le champ politique", affirme la présidente du parti.
Emmanuel Macron a annoncé mardi le lancement d’une convention citoyenne sur la fin de vie pour octobre et qui durera six mois. Dans le même temps, le comité consultatif national d’éthique (CCNE) entrouvre la voie à une "aide active à mourir" strictement encadrée. Les Républicains n'ont pas de ligne sur cette question "puisque cela interroge la conscience de chacun". Plus personnellement, la députée du Doubs estime que la loi Claeys-Leonetti, qui permet aujourd'hui une sédation profonde dans des cas très précis, "n’est peut-être pas appliquée et appropriée partout" et que "nous manquons de services de soins palliatifs". "Tout cela mérite qu’on prenne le temps du débat", souligne l'élue.
Annie Genevard reste toutefois sceptique sur la méthode du gouvernement avec cette convention citoyenne. "Ce qu’il s’est passé sur le climat [la convention citoyenne pour le climat, NDLR] m’incite à la circonspection. On ne peut pas dire que ça a été très concluant", regrette-t-elle.
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