Les lumières de Paris 2024 se sont définitivement éteintes dimanche avec la cérémonie de clôtures. Les installations sont en cours de démontage et les voies réservées sont progressivement rendue à la circulation. Ces Jeux Paralympiques ont marqué par la ferveur du public. Mais seront-ils un tournant dans la prise en compte du handicap dans le sport et la société ?
L’héritage matériel des Jeux Paralympiques sera très limité à court terme. Il n’y a qu’à voir les débats sur l’accessibilité du métro parisien par exemple. "En revanche, les Jeux Paralympiques ont, par leur visibilité, contribuer à faire changer le regard des personnes valides sur celles atteintes d’un handicap" estime Luc Gateau président de l’UNAPEI.
L’image change et par là même les associations espèrent profiter de l’élan de 2024 pour développer la pratique sportive handisport ou et adapté. Mais il y a encore beaucoup de freins pour accueillir en grand nombre des personnes handicapées dans les clubs sportifs. "Le matériel coûte très cher, c’est un frein important. Il faut aussi du personnel formé en nombre suffisant et connaissant les différentes formes de handicap" énumère Jacky Vagnoni, président de l’association Paralysie cérébrale France. "Au quotidien ce qui manque beaucoup, ce sont des personnes qui connaissent le monde handicap"
Plus globalement. Les associations attendent de l’Etat désormais des engagements dans la durée. "Il faut des actes politiques forts en faveur d’une réelle politique du handicap. Il a y a besoin d’un plan d’urgence cohérent financé pour favoriser la rencontre entre les personnes atteintes par tout type de handicap et le monde réel" explique Luc Gateau.
Pour financer la pratique handisport, en particulier de haut niveau, Rudy Van der Abeele propose une autre piste. Président du club de Bourgoin, en Isère, et vice-président de la fédération française de handisport, il évoque l’expérience britannique après les Jeux de Londres en 2012. "Les Anglo-Saxons ont principalement des ressources privées. En France, on attend toujours beaucoup de l’Etat et des collectivités. Après Paris 2024, il y a une ouverture. On doit se tourner vers les entreprises privées. C’est là où est l’héritage, je pense".
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