Selon ce rapport publié mercredi 6 avril par Amnesty International, le nombre d’exécutions capitales dans le monde a atteint un véritable record l’an dernier. L’association justifie ce constat par une intensification des exécutions pratiquées en 2015 en Arabie saoudite, en Iran et au Pakistan. Selon les chiffres d’Amnesty, 89 % des exécutions pratiquées l’an dernier sont imputables à ces trois Etats. Il s’agit d’un véritable record pour l’ONG, qui explique cependant que l’on ignore le nombre d’exécutions pratiques en Chine, considérées comme un secret d’Etat.
En tout, plus de 1 634 personnes auraient été exécutées dans 25 pays, soit une hausse de 54 % par rapport à 2014. Un chiffre que l’on explique également, selon Amnesty International, par la hausse du nombre de pays procédant à des exécutions entre 2014 et 2015. Ainsi le Tchad qui n’avait exécuté personne depuis dix ans, a procédé à des mises à mort l’an passé. La hausse des exécutions est également à notifier en Egypte et en Somalie.
Pourtant, et cela confirme que 2015 fut indéniablement l’année des extrêmes dans ce domaine, quatre pays ont complètement aboli la peine capitale l’an passé : le Congo, Fidji, Madagascar et le Suriname. Même son de cloche pour la Mongolie bien que l’entrée en vigueur se fera en 2016. De plus, 102 pays du monde ont pleinement aboli la peine de mort l’année dernière. Une belle avancée pour les partisans de l’abolition, pleinement conscients qu’il reste du chemin à parcourir. La récente entrée de l’Arabie saoudite, pratiquant la peine de mort, au Conseil des droits de l’homme, en est un bel exemple…
Les précisions d'Anne Denis, d'Amnesty International:
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