Pennavel est retenu pour implanter le premier parc éolien flottant de Bretagne Sud., le premier d'une telle envergure en France. Derrière ce consortium, deux experts de l'énergie : BayWa r.e et Elicio.
L'annonce était attendue. Le gouvernement a confirmé, ce mercredi, le nom du lauréat du premier appel d'offres éolien flottant au Sud de la Bretagne. La construction du parc est confiée à Pennavel. Derrière ce consortium deux experts de l'énergie : l'Allemand BayWa r.e et le Belge Elicio.
La procédure de mise en concurrence a été lancée en avril 2021, après un débat public. Elle a réuni dix candidats présélectionnés sur la base de leur capacités techniques et financières. "Les offres ont été évaluées sur divers engagements, explique le gouvernement. Le recyclage des composants, la contribution à un fonds de protection de la biodiversité, le taux de recours aux PME pour la construction et l'exploitation ..."
Parmi les arguments de Pennavel : un prix de revente du kilowattheure jugé "compétitif" (86,45 euros/MWh). Le consortium s'engage également à confier au moins 10% des études, de la fabrication, de l'entretien et de l'exploitation du parc à des PME. Pennavel travaillera, notamment, avec les ports de de Saint-Nazaire, Brest et Lorient.
Lorient où une base d'exploitation et de maintenance devrait être implantée. "Le parc devrait générer environ 4,5 millions d'heures de travail pendant la phase de construction et plus de 30 emplois permanents pendant la phase de maintenance", précise le gouvernement.
Autres engagements de Pennavel : celui de consacrer un volume minimal de 500 000 heures à l'insertion professionnelle de personnes rencontrant des difficultés sociales ou professionnelles, celui de ne pas valoriser l'une des deux zones "optionnelles" afin de limiter l'impact paysager du projet, ou d'allouer un montant minimum de 20 millions d'euros en faveur de l'environnement et du fonds biodiversité.
A la différence du parc éolien en mer en baie de Saint-Brieuc, le parc éolien flottant de Bretagne Sud sera le premier parc éolien flottant commercial au monde à se voir attribuer un tarif d'achat. Il devrait s'étendre d'ici 2030 sur 45km2 au large de Belle-Ile et de Groix. Ce champ d'une puissance de 250 MW devrait compter entre 15 et 20 éoliennes, générer environ 30 % de la production actuelle d'énergie renouvelable en Bretagne et alimenter plus de 450 000 habitants chaque année. Un appel d'offres devrait être lancé en 2024 pour augmenter sa puissance d'ici 2025.
Un projet salué par la Région Bretagne. "Je me réjouis de voir s'implanter sur notre territoire un acteur contribuant à l'accélération de la production d'énergie renouvelable en Bretagne, à l'heure où nous cherchons à sortir de notre dépendance aux énergies fossiles", écrit Loïg Chesnais Girard, le Président du Conseil Régional dans un communiqué. "A la Région, nous portons haut notre ambition en faveur de l'éolien flottant."
Nos ports et nos industries se structurent pour contribuer à la réussite de ce projet.
"Pour l'avenir, je considère qu'il est indispensable de maintenir un rythme de déploiement d'éolien flottant coordonné à une stratégie industrielle exigeante, pour soutenir pleinement cette filière innovante", écrit-il encore.
Malgré l'enthousiasme de la Région, le futur parc fait l'objet d'une vague de contestations. Les Gardiens du large, association morbihannaise de défense du milieu marin, demandent par exemple à l'Etat un moratoire sur les projets éoliens en mer.
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