En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »
Source : AELF
Dans cet Evangile, il est question de gloire à de multiples reprises. La gloire ! Lorsque nous entendons ce mot, nous pensons au succès, à la réussite, à la récompense. Elle un aspect péjoratif lorsqu’on la recherche. Cela donne l’impression qu’on est sensible aux honneurs ou à la gloriole. Pourtant Jésus la réclame, ce qui semble contradictoire avec ce qu’on sait de lui, avec ce qui nous est rapporté d’une manière générale dans les évangiles. D’ailleurs Jésus reprend les apôtres Jacques et Jean lorsque leur mère demande qu’ils siègent, l’un à droite, l’autre à gauche, dans le royaume. Et il ajoute, « celui qui veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre serviteur. »
La vraie gloire, dont il est question dans la Bible, c’est plutôt la présence de Dieu, ce qui compte, ce qui a du poids, ce qu’il faut préférer à tout. Quand Jésus dit : « je t’ai glorifié sur la terre », cela signifie que Jésus a manifesté le Père, a parlé de lui. Cela signifie aussi quelque chose qui est du domaine de l’obéissance. Jésus a accompli la volonté du Père, l’œuvre pour laquelle il est venu. Il y a aussi dans cette expression quelque chose qui est du domaine de l’amour. Jésus est porteur de l’amour du Père. Le Père le dit d’ailleurs : « En lui j’ai mis tout mon amour ! » Jésus demande donc, et c’est légitime, l’amour du Père.
Cette demande est exigeante. Jésus demande que se réalise en lui la volonté du père. Il s’apprête à donner sa vie, parce que telle est la volonté du Père : qu’il se donne totalement, pour la Gloire de Dieu et le salut du monde. Le salut du monde, c’est la gloire de Dieu. Dans cette prière du matin, demandons donc au Seigneur, nous aussi la même chose, qui se trouve dans la demande du Notre Père : « Que ta volonté soit faite ». Oui demandons au Père d’accomplir notre vocation, de faire ce qu’il attend de nous, ce qui donne du sens à nos vies. Alors nous glorifierons Dieu par toute notre vie, et même dans notre corps, parce que cette volonté de Dieu sur nous, nous la réalisons dans le don quotidien de nous-mêmes, dans le labeur des jours, dans notre travail. Et finalement, cette volonté de Dieu sur nous, par laquelle nous lui rendons gloire, elle est compatible avec notre bonheur. Elle en est même la clé ! Demandons à l’Esprit Saint, dans cette période qui nous tourne vers la Pentecôte, la grâce de savoir discerner ce qui contribue dans notre vie à rendre gloire à Dieu et la grâce de pouvoir l’accomplir.
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